Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont entamé l'évacuation de milliers personnes menacées par un possible nouveau glissement de terrain dans les hautes terres du centre du pays, où l'effondrement d'un pan de montagne pourrait avoir enterré vivantes plus de 2.000 personnes vendredi.
Des responsables d'agences d'aide humanitaire ont toutefois indiqué à l'AFP que nombre d'habitants refusaient de quitter les lieux dans l'espoir de retrouver des proches disparus.
Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a anéanti le village de Yambali, dans la province d'Enga, vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi), surprenant les habitants dans leur sommeil.
Le nombre d'habitants présents dans le village au moment où un pan du mont Mugalo s'est effondré dessus est particulièrement difficile à estimer, les listes électorales étant obsolètes et ne recensant que les personnes âgées de plus de 18 ans.
De nombreuses personnes fuyant les violences tribales récurrentes dans la région s'y sont en outre réfugiées ces dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
"La surface de la Lune"
Selon le responsable du Pnud Nicholas Booth, jusqu'à 30.000 personnes sont probablement isolées, la route principale ayant été endommagée par le glissement de terrain. Il a souligné que ces communautés ont suffisamment de vivres pour survivre plusieurs semaines, mais que la route doit impérativement être remise en état.
Selon les habitants de la région, le glissement de terrain pourrait avoir été provoqué par les fortes pluies récentes.
L'arrivée des secours dans cette région, située à environ 600 km de la capitale Port Moresby, est également compliquée par une vague de violences tribales, sans lien avec la catastrophe, le long de la seule route d'accès depuis Wabag, la capitale provinciale.