Le bureau de l'Assemblée nationale française a validé, mercredi 9 octobre, une demande de saisine de la justice contre Aurore Bergé, ancienne ministre des Familles, pour "faux témoignage", selon des sources parlementaires.
Cette décision, votée à dix voix contre neuf, fait suite aux révélations du livre-enquête "Les Ogres" de Victor Castanet, qui accuse Aurore Bergé d'avoir menti sous serment à propos de ses liens avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC).
Par voie de communiqué, les parlementaires insoumis et écologistes ont rappelé que cette démarche était motivée par les informations apportées par Castanet.
Une réaction vive de la gauche
Sur les réseaux sociaux, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée, s'est félicitée de la décision.
L'opposition de gauche, et en particulier La France Insoumise, considère cette décision comme une victoire symbolique contre ce qu'elle perçoit comme une complicité entre les pouvoirs publics et les intérêts privés dans le secteur des crèches.
Le Nouveau Front Populaire, qui rassemble plusieurs forces de gauche et est majoritaire au bureau de l'Assemblée, a ainsi joué un rôle clé dans ce vote en faveur de la saisine du procureur.
La défense d'Aurore Bergé
Une affaire en plein scandale des crèches privées
Cette procédure judiciaire s'inscrit dans un contexte plus large, celui du scandale des crèches privées, où plusieurs groupes sont accusés de pratiques abusives, notamment en matière de gestion financière et de maltraitance des enfants.
L'enquête "Les Ogres" a soulevé des questions sur le modèle économique de certaines crèches et leur maltraitance envers des enfants, suscitant de nombreuses réactions politiques.