Journée mondiale du coton: Transformer et exploiter l’or blanc en Afrique

La rédaction
13:249/10/2024, mercredi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Cotonou, la capitale économique du Bénin a abrité la 6e journée mondiale du coton. Les principaux pays producteurs de coton en Afrique, réunis au sein du groupe C4+ (Mali, Burkina Faso, Bénin, Côte d'Ivoire), s'inquiètent de la transformation locale de leur production de coton.

Cotonou, la capitale économique du Bénin a abrité la 6e journée mondiale du coton. Au centre du forum d'affaires, parlant de la transformation sur place de l'or blanc, une principale préoccupation : Quel avenir pour le coton africain ?

En Afrique, les pays gros producteurs du coton réunis au sein du C4+ à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et la Côte d'Ivoire sont préoccupés par la transformation locale de leur or blanc. A Cotonou, il a été décidé à l'horizon 2034 la transformation de 25% de la production de chaque pays par saison.


"La rencontre de Cotonou a fixé un taux de 25% en moyenne pour le C4 sur une période de 10 ans"
, précise Harouna Niang, ancien ministre malien de l'Industrie et du commerce, qui pense que ce sont des milliers d’emplois qui seront créés si cette décision est respectée par tout le monde.

La GDIZ...


Implantée sur 1 640 hectares, la Glo Djigbe industrial zone (GDIZ).
L’ambition de cette plateforme industrielle béninoise est de susciter un investissement d’au moins 1,4 milliard de dollars au cours de sa première phase de développement, ainsi que la création de plus de 300 000 emplois directs d’ici 2030.

La GDIZ est le fruit d’un Partenariat Public-Privé (PPP) entre la République du Bénin et ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP). Sur le site de la GIDZ, plusieurs spéculations créent de la plus value. Le coton produit au Bénin a commencé par être transformé sur place avec la confection des t-shirts, chemises et autres uniformes des forces de défense et de sécurité.


Selon la ministre béninoise de l'Industrie et du commerce, Sadiya Alimatou Assouman, le coton contribue à hauteur de 15% au Produit intérieur brut (PIB) du Bénin. Le seul bémol, relevé par les experts, est l'exportation aux États-Unis et en Europe des habits fabriqués à partir du coton béninois.

"On continue à importer des friperies. Qu’on stoppe les friperies parce que nous avons une unité industrielle qui transforme. Je ne pense pas qu’on soit fier de voir nos populations en friperies au moment où nous avons du coton et des produits finis de qualité"
, insiste Dieudonné Manirakiza, consultant en transfert de technologie venu du Burkina Faso.

Le Béninois lambda continue de s'habiller avec des friperies importées des continents américain et européen alors que des fringues cousues avec le coton local sont vendues ailleurs. Dès lors, se pose la question d'accessibilité. Les coûts pratiqués, pour l'heure, sur les vêtements de la GIDZ ne sont pas à la portée de toutes les bourses.


Par
Romuald Vissoh

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