- 15.11.2024, vendredi
- 03:41
Des soldats israéliens menant un raid dans les locaux d'Al Jazeerah à Ramallah, en Palestine occupée, le 22 septembre 2024.
Reporter sans frontière (RSF) a condamné dimanche le raid israélien sur le bureau d'Al Jazeera à Ramallah et la fermeture qui s'en est suivie.
Dans un message publié sur son compte X, l'organisation de défense de la liberté de la presse a déclaré que des soldats israéliens avaient pris d'assaut le bureau du groupe de médias qatari à Ramallah, tôt dimanche, forçant le personnel à évacuer les lieux.
Les sionistes ont également imposé une fermeture de 45 jours et arraché un poster de la journaliste d'Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, tuée par des tirs israéliens à Jénine le 11 mai 2022.
RSF a condamné ce raid en déclarant:
"Une fois de plus, RSF dénonce l'acharnement d'Israël contre @alJazeera".
Le 5 mai, le gouvernement israélien a décidé d'interdire la diffusion d'Al Jazeera dans le pays, de fermer ses bureaux et de restreindre l'accès à son site Internet, en vertu d'une loi adoptée par la Knesset (parlement), qui autorise le ministre des communications à suspendre la diffusion des réseaux étrangers opérant en Israël et à confisquer leur équipement si le ministre de la Défense estime que leurs émissions portent
"réellement atteinte à la sécurité de l'État".
Malgré l'interdiction, le personnel du bureau a continué à travailler depuis Ramallah, ce qui a incité le bureau de presse israélien, affilié au bureau du Premier ministre, à révoquer l'accréditation de ses journalistes le 12 septembre.
Les responsables israéliens critiquent régulièrement la chaîne basée au Qatar, notamment pour sa couverture approfondie de l'offensive brutale menée par les Israéliens dans la Bande de Gaza.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Près de 41 400 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées depuis lors, tandis que quelque 95 700 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires locales.
Les attaques israéliennes ont déplacé la quasi-totalité de la population du territoire, alors qu'un blocus permanent entraîne de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide, en raison de ses agissements dans la Bande de Gaza.
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