Pakistan: la première session du Parlement perturbée par les soutiens d'Imran Khan

15:2129/02/2024, Perşembe
AFP
Les partisans du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l'ancien Premier ministre Imran Khan emprisonné lors d'une cérémonie de prestation de serment des membres nouvellement élus du PTI à la législature provinciale de l'Assemblée pakistanaise Khyber Pakhtunkhwa (KP) à Peshawar le 28 février 2024.
Crédit Photo : Abdul MAJEED / AFP
Les partisans du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l'ancien Premier ministre Imran Khan emprisonné lors d'une cérémonie de prestation de serment des membres nouvellement élus du PTI à la législature provinciale de l'Assemblée pakistanaise Khyber Pakhtunkhwa (KP) à Peshawar le 28 février 2024.

La session inaugurale jeudi de la nouvelle Assemblée nationale issue des urnes au Pakistan a été perturbée par les députés fidèles à l'ex-Premier ministre Imran Khan, qui continuent à contester le résultat des dernières législatives.

De nombreuses allégations de fraudes ont entaché les élections du 8 février, auxquelles Imran Khan, emprisonné depuis août et condamné à de lourdes peines, n'avait pas été autorisé à se présenter.


Les députés ont pris place dans l'Assemblée nationale de 336 sièges à Islamabad jeudi matin et ont prêté serment à l'unisson vers 11H30 (06H30 GMT).

Certains membres de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont brandi des portraits d'Imran Khan en signe de défi, lorsque les leaders des autres grandes formations sont entrés dans l'hémicycle.


"En démocratie, le Parlement est un lieu sacré"
, a déclaré aux journalistes Gohar Ali Khan, chef par intérim du PTI.
"Ceux qui n'ont pas la confiance du public et qui n'ont pas de mandat ne devraient pas siéger ici".

Malgré la répression des autorités et leur incapacité à mener campagne, les candidats indépendants affiliés au PTI, qui n'avait pas été autorisé à figurer sur les bulletins, ont obtenu le plus grand nombre de sièges lors du scrutin.


Mais sans majorité absolue et refusant toute alliance, ils ont laissé le champ libre à une coalition entre les deux grands partis fondés sur des dynasties familiales qui dominent la vie politique pakistanaise depuis des décennies, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif et le Parti du peuple pakistanais (PPP) de Bilawal Bhutto Zardari, ainsi que d'autres formations mineures.

Aux termes de cet accord, le frère cadet de Nawaz Sharif, Shehbaz, qui avait déjà été chef du gouvernement en 2022 et 2023, doit être élu Premier ministre par les députés dans les jours à venir.


Et l'ancien président Asif Ali Zardari (2008-2013), époux de l'ancienne Première ministre assassinée Benazir Bhutto et père de Bilawal, a été désigné par le PPP candidat commun à la présidence.


La PML-N et le PPP avaient déjà gouverné ensemble sous les ordres de Shehbaz Sharif, après avoir évincé Imran Khan du poste de Premier ministre par une motion de censure en avril 2022.


Les analystes s'interrogent sur la solidité de cette vaste alliance, au moment où ce pays de 240 millions d'habitants est confronté à de graves crises politique, économique et sécuritaire.

Imran Khan affirme que l'élection a été truquée de manière éhontée, à l'initiative de la puissante armée, afin d'empêcher son parti de revenir au pouvoir.


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