Les autorités nigérianes ont instauré un couvre-feu mardi dans une partie de l'État du Plateau, dans le centre du Nigeria, après une recrudescence des violences sur le territoire depuis le mois de décembre.
Caleb Mutfwant, gouverneur de l'État du Plateau, a ordonné un couvre-feu de 24 heures dans le district du gouvernement local de Mangu, afin de lutter contre l'insécurité dans la zone, a déclaré son porte-parole dans un communiqué.
Pour l'heure, les autorités locales n'ont donné aucun détail sur les dernières violences.
À Noël, près de 200 personnes ont été tuées par des hommes armés, qui ont attaqué des villages majoritairement chrétiens dans les circonscriptions de Bokkos et de Barkin Ladi.
Des personnes de confession musulmane provenant de ces villages ont également été la cible des attaques, selon la coalition des groupes d'éleveurs musulmans.
Les régions du nord-ouest et du centre du Nigeria sont régulièrement le théâtre de tensions et conflits meurtriers autour de l'exploitation de la terre et des ressources en eau entre communautés d'agriculteurs et d'éleveurs, aggravés ces dernières années par la pression démographique et le changement climatique.
Ces exactions font partie des principaux défis sécuritaires auxquels est confronté le président Bola Tinubu, qui cherche à attirer les investissements étrangers dans le pays le plus peuplé d'Afrique, et première économie du continent.