Président de la Commission de l'Union africaine (AUC) H.E. Moussa Faki Mahamat. Crédit photo: SIMON MAINA / AFP
"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi "ses vives préoccupations" concernant "la détérioration des conditions de détention" du président nigérien Mohamed Bazoum, jugeant "inadmissible" son traitement par les autorités militaires qui l'ont renversé.
Dans le même communiqué, le dirigeant
"exprime son ferme soutien aux décisions de la Cedeao"
, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, qui a décidé jeudi de déployer une
pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger.
Mohamed Bazoum, élu en 2021, est retenu prisonnier avec sa femme et son fils depuis le coup d'État militaire qui l'a renversé le 26 juillet.
Selon l'ONG Human Rights Watch, qui s'est entretenue avec M. Bazoum, il a décrit le traitement de sa famille comme
, disant ne pas avoir d'électricité depuis le 2 août, ni aucun contact humain depuis une semaine.
"Un tel traitement d'un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible"
, a dénoncé Moussa Faki Mahamat, en appelant
"l'ensemble de la communauté internationale à rassembler concrètement tous ses efforts pour sauver la vie et l'intégrité morale et physique du président Mohamed Bazoum".
Au lendemain d'un sommet de la Cedeao, le dirigeant de l'UA interpelle
"les autorités militaires sur l'urgence de stopper l'escalade avec l'organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du président dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétante".
La Cedeao a ordonné jeudi le déploiement d'une
pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, qui devrait être composée de troupes ivoiriennes, nigérianes et béninoises.
Le bloc ouest-africain n'a toutefois pas écarté la voie diplomatique pour rétablir M. Bazoum.
Le président du Nigeria, Bola Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Cedeao, a déclaré jeudi espérer
"parvenir à une résolution pacifique"
, ajoutant qu'un recours à la force en "dernier ressort" n'était pas exclu.
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