Le président namibien Hage Geingob, figure de l'indépendance et ardent opposant au régime d'apartheid en Afrique du Sud, est mort tôt dimanche à l'âge de 82 ans à l'hôpital où il était soigné pour un cancer, a annoncé la présidence.
Hage Geingob, élu président en 2014, est décédé à Windhoek, la capitale namibienne où il était hospitalisé après la découverte de cellules cancéreuses lors d'un bilan médical, a annoncé la présidence.
M. Geingob était entouré de son épouse et de ses enfants au moment de sa mort à l'hôpital Lady Pohamba dans la capitale, a précisé le communiqué.
Hage Geingob avait déjà connu des problèmes de santé, y compris avant son arrivée au pouvoir. En 2013, il avait été opéré du cerveau. L'an dernier, il avait été opéré de l'aorte en Afrique du Sud, pays voisin de la Namibie.
La nation namibienne a perdu un serviteur distingué du peuple, une icône de la lutte pour la libération, l'architecte en chef de notre Constitution et le pilier de notre maison namibienne.
Militant pour l'indépendance
Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d'apartheid de l'Afrique du Sud qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s'exiler pendant près de trois décennies.
En 1989, il revient en Namibie, un an avant l'accession de son pays à l'indépendance et sa première nomination en tant que Premier ministre.
Il reste en poste pendant 12 ans, un record de longévité en Namibie, avant de le devenir à nouveau en 2012.
En 2019, des documents rendus publics par WikiLeaks laissent notamment entendre que des responsables gouvernementaux ont reçu des pots-de-vin d'une entreprise islandaise qui souhaitait s'assurer l'accès aux ressources halieutiques de la Namibie.
Malgré la controverse, M. Geingob remporte un deuxième mandat en 2019, recueillant toutefois moins de voix qu'auparavant (56%).