Inde: Modi insiste sur la création d'un code civil commun à toutes les religions

14:1515/08/2024, jeudi
MAJ: 15/08/2024, jeudi
AFP
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'adressant à la nation depuis les remparts du Fort Rouge, à l'occasion du Jour de l'Indépendance du pays, à New Delhi, le 15 août 2024.
Crédit Photo : Sajjad HUSSAIN / AFP
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'adressant à la nation depuis les remparts du Fort Rouge, à l'occasion du Jour de l'Indépendance du pays, à New Delhi, le 15 août 2024.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a une nouvelle fois exprimé sa volonté de mettre en place un "code civil laïc" à l'échelle nationale, une initiative qui continue de provoquer une vive opposition parmi les militants musulmans.

Lors de son discours à New Delhi pour le Jour de l'indépendance, Modi a déclaré :


Les lois qui divisent le pays sur la base de la religion, qui deviennent des motifs d'inégalité, ne devraient pas avoir leur place dans une société moderne.

Le code civil proposé par Modi vise à unifier les règles civiles, notamment celles régissant le mariage, le divorce et l'héritage, pour toutes les communautés religieuses en Inde. Actuellement, bien que l'Inde ait un droit pénal commun, ces règles varient selon les communautés religieuses, ce qui, selon Modi,
"divise la nation"
et crée une
"discrimination".

Cette proposition a été incluse dans le programme électoral du Bharatiya Janata Party (BJP) pour les élections d'avril-juin, où Modi a remporté un troisième mandat consécutif. Cependant, le BJP a subi un revers électoral, perdant sa majorité absolue pour la première fois en dix ans, ce qui a obligé Modi à former un gouvernement de coalition.


Les militants musulmans et les libéraux considèrent cette réforme comme une attaque contre la communauté musulmane, qui représente plus de 200 millions d'habitants en Inde. Ils craignent que cette initiative ne soit une nouvelle tentative de Modi pour attiser les tensions entre musulmans et hindouistes, renforçant ainsi sa base électorale hindoue.

Ashok Malik, du cabinet de conseil en affaires The Asia Group, a noté que la mise en œuvre de cette réforme nécessiterait un "consensus national", ce qui reste incertain pour le moment.


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