Ministre britannique de l'intérieur à propos du projet de loi sur l’immigration: "Nous ne violons aucune loi"

17:348/03/2023, mercredi
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La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman. Crédit Photo: Andy Bailey / UK PARLIAMENT / AFP
La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman. Crédit Photo: Andy Bailey / UK PARLIAMENT / AFP

Le gouvernement britannique a présenté, mardi, un projet de loi sur l'immigration clandestine, qui prévoit la détention et l'expulsion rapide de toute personne entrant illégalement dans le pays.

La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, a continué, mercredi, à défendre les dispositions du très controversé projet de loi sur l'immigration clandestine, affirmant que le gouvernement ne violait aucune loi.


"Nous sommes convaincus que les mesures annoncées hier sont conformes à nos obligations en matière de droit international, s’agissant notamment de la Convention relative au statut des réfugiés et de la Convention européenne des droits de l'homme"
, a t-elle déclaré à Sky News.

Suite à cette annonce, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part de son inquiétude, déclarant que
"la loi, si elle était adoptée, équivaudrait à mettre fin au droit d'asile".

Selon Braverman, près de 45 000 personnes sont arrivées illégalement au Royaume-Uni l'année dernière.
"Nous devons agir, le statu quo est inacceptable"
, a-t-elle plaidé.

"C'est une violation de nos lois que de venir ici sans base légale, sans permission et en passant par un pays sûr où ils auraient dû et pu demander l'asile"
, a affirmé la ministre britannique de l'Intérieur.

La nouvelle stratégie du gouvernement britannique pour faire barrage aux petits bateaux de migrants a été critiquée par les organisations de défense des droits de l'homme et les défenseurs des réfugiés, qui estiment qu'elle viole le droit international et les obligations du Royaume-Uni au titre de la convention relative au statut des réfugiés.


Le projet de loi prévoit la détention de la majorité des personnes arrivant par petits bateaux pendant les 28 premiers jours, sans possibilité de libération sous caution ou de contrôle judiciaire, et les empêche de présenter des demandes de suspension d'expulsion jusqu'à ce que leur renvoi ait eu lieu.


Amnesty International rappelle, pour sa part, que les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile sont protégés par le droit international, indépendamment de la manière dont ils sont entrés dans un pays et des raisons qui les ont poussés à s'y rendre.


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