Mer de Chine méridionale: Manille dénonce l'"usage illégal de la force" par Pékin

16:1624/06/2024, Monday
AFP
Des bateaux des garde-côtes chinois s'approchant de bateaux philippins lors d'un incident au large de Second Thomas Shoal en mer de Chine méridionale, le 19 juin 2024.
Crédit Photo : Handout / ARMED FORCES OF THE PHILIPPINES-PUBLIC AFFAIRS OFFICE / AFP
Des bateaux des garde-côtes chinois s'approchant de bateaux philippins lors d'un incident au large de Second Thomas Shoal en mer de Chine méridionale, le 19 juin 2024.

Les Philippines ont dénoncé lundi "l'usage agressif et illégal de la force" par la Chine lors d'un affrontement en mer de Chine méridionale la semaine dernière entre la marine philippine et les garde-côtes chinois.

Des marins chinois armés de couteaux, de bâtons et d'une hache ont bloqué une mission de réapprovisionnement destinée aux soldats philippins stationnés sur un navire échoué sur un récif dans une zone revendiquée par les deux pays.


"Nous ne minimisons pas l'incident. Il s'agit d'un usage agressif et illégal de la force"
, a déclaré le ministre de la Défense philippin, Gilberto Teodoro, lors d'une conférence de presse.
"Nous ne céderons pas un pouce, pas même un millimètre de notre territoire à une quelconque puissance étrangère"
, a-t-il ajouté, réitérant la politique du président Ferdinand Marcos sur la mer de Chine méridionale.

M. Teodoro a précisé que Manille continuerait à réapprovisionner son navire de guerre échoué sur le récif Second Thomas sans demander l'autorisation ou le consentement d'un autre État.
"Nous ne considérons pas le dernier incident survenu à Ayungin (le récif Second Thomas) comme un malentendu ou un accident. Il s'agit d'un acte délibéré de l'administration chinoise visant à nous empêcher de mener à bien notre mission"
, a déclaré le ministre philippin.

Une garnison de la marine philippine stationne sur ce récif situé à environ 200 kilomètres de l'île de Palawan (Philippines) et plus de 1.000 kilomètres de la grande île chinoise la plus proche, Hainan. Pékin a insisté de son côté sur le fait que ses garde-côtes s'étaient comportés de manière
"professionnelle et avec retenue"
rejetant la responsabilité de l'affrontement sur Manille.

Le président philippin Ferdinand Marcos a affirmé dimanche que son pays ne se laisserait pas
"intimider"
après cet affrontement. Il a toutefois souligné l'importance de régler les différends de manière pacifique. Les incidents en mer entre la Chine et les Philippines se sont multipliés ces derniers mois, alors que Pékin redouble d'efforts pour faire valoir ses prétentions territoriales dans cette zone maritime contestée.

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