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Une série de grèves dans les secteurs de la justice et la santé a débuté, lundi, au Mali.
La section syndicale de la justice du Syndicat des travailleurs d'administration publique a entamé, lundi, une grève de 5 jours, reconductible, allant du 27 février au 3 mars 2023, sur l'étendue du territoire national, a-t-on appris du syndicat.
Les responsables syndicaux revendiquent l'octroi de l'indemnité de participation à la judicature a déclaré, Issa Sékou Sidibé secrétaire général du Syndicat des Travailleurs d'Administration Publique.
"Nous réclamons un seul point de revendication relatif à l'octroi de l'indemnité de participation à la judicature dont les tous premiers travaux ont commencé depuis l'année 2017. Donc pratiquement, 5 ans de train-train, de préavis de grève en préavis de grève... la section syndicale se veut un syndicat responsable pour discuter par le dialogue dans un cadre pacifié... nous avons, largement fourni beaucoup de concessions en suspendant l'exécution de notre mot d'ordre de grève"
, a -t-il souligné.
Et Issa Sékou Sidibé d'ajouter :
"Suite à des négociations qui ont eu lieu courant décembre 2022, les membres de la commission de conciliation nous ont demandé de fournir l'effort en leur accordant une période moratoire jusqu'en janvier, affirmant qu'ils feront tout pour que cette revendication puisse aboutir. Alors nous sommes au regret de constater que les documents ayant été élaboré pour le projet de décret concernant l'octroi de l'indemnité de participation à la judicature en faveur des travailleurs du secteur de la justice a été rejeté par le ministre des Finances"
.
Au même moment, le syndicat national de la santé, de l'action sociale et la promotion de la famille de l'hôpital Gabriel Touré a aussi engagé, ce lundi, une grève illimitée. Le syndicat du personnel de l'hôpital Gabriel Touré exige l'amélioration du plateau technique vétuste. Djimé Kanté membre du syndicat a indiqué à Anadolu, qu' il est
"impossible de travailler avec les équipements actuels au sein de l'hôpital"
.
"Le service minimum sera observé et nous pensons aller jusqu'au bout enfin que nous puissions avoir le minimum de condition de travail"
, a-t-il déclaré.
Ces grèves illimitées dans le secteur de la santé sont dénoncées par les patients et leurs accompagnants qui ne cachent pas leur colère. Ce lundi, au CHU Gabriel Touré, certains patients étaient obligés de rentrer chez eux sans bénéficier de soins. Ils demandent au gouvernement et aux grévistes de trouver vite un compromis.
"Nous avons nos ordonnances mais les médecins ne sont pas accessibles... certains sont en train d'implorer ceux qui s'occupent du service minimum pour qu'ils acceptent de leur administrer les soins nécessaires"
, nous explique Moussa Koné.
De son côté, Aissata Diarra, une autre patiente affirme que
"le service minimum est assuré par les stagiaires en attendant la fin de la grève. Ils ne font que nous préinscrire des ordonnances. Une situation vraiment trop compliquée, à chaque grève dans les structures sanitaires. L'État doit prendre ses responsabilités et empêcher toute grève dans les centres de santé. Me voilà retournée à la maison sans aucune prise en charge"
.
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