Mali: neuf morts dans l'effondrement d'une mine d'or artisanale

11:5722/03/2025, samedi
MAJ: 22/03/2025, samedi
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Crédit Photo: Sebastien RIEUSSEC / AFP
Crédit Photo: Sebastien RIEUSSEC / AFP

Neuf personnes, toutes de nationalité étrangère, ont trouvé la mort dans l'effondrement d'un puits d'or à N'Tahaka, dans le cercle de Gao, (nord du Mali), ont rapporté des médias africains.

L'effondrement est survenu dans la nuit du 16 au 17 mars 2025 alors que les victimes étaient engagées dans des activités d'orpaillage dans un puits profond et instable, creusé sans aucun dispositif de sécurité, précise l'Agence de presse africaine (APA).


Les secours alertés par d'autres orpailleurs n'ont pu que constater l'ampleur des dégâts. Les corps ont été extraits au terme d'une opération de plusieurs heures. Aucun survivant n'a été retrouvé.

Les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame, indique la même source.


Ce drame succède à plusieurs autres similaires dans des sites d'orpaillage informels, souligne l'APA rappelant l'effondrement survenu le 15 février dernier, à Bilalikoto, dans le cercle de Kéniéba, qui avait causé la mort de 65 orpailleurs.


Deux semaines plus tôt, le 29 janvier, un autre accident s'était produit à Kangaba, dans le sud-ouest du pays, avec un bilan humain également lourd. Ces drames sont causés par une accumulation de facteurs : instabilité des sols, creusement anarchique sans soutènement, absence de surveillance administrative, surcharge humaine dans les galeries et exploitation non encadrée par des normes minimales de sécurité. Les pluies et infiltrations d'eau contribuent également à fragiliser les structures déjà précaires, précise la même source.

La répétition de ces accidents a provoqué une réaction ferme du gouvernement malien. Lors du Conseil des ministres du 5 mars 2025, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a ordonné une série de mesures exceptionnelles. Plusieurs responsables administratifs et sécuritaires ont été révoqués, notamment des préfets, sous-préfets, agents des forces de l'ordre, ainsi que des cadres des services régionaux des mines et de l'environnement. Le gouvernement leur reproche leur laxisme dans la supervision de sites devenus incontrôlables, en particulier à Kéniéba, indique l'APA.

Le même Conseil a décidé la suspension immédiate des permis d'exploitation artisanale délivrés à des ressortissants étrangers, dans le but de mieux encadrer l'activité et de freiner l'exploitation illégale dans des zones sensibles comme le cercle de Kéniéba, précise la même source.


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