Les séparatistes touareg ont rejeté mardi l'idée d'un "dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation" par le chef de la Transition, Assimi Goita, qu'ils considèrent comme "une façon de prononcer la caducité définitive de l'Accord" de paix de 2015 entre eux et Bamako.
Mohamed Elmaouloud Ramadane, un porte-parole de la rébellion touareg signataire de l'accord de paix sous l'égide d'Alger en 2015 a déclaré:
Nous pensons que c'est (le dialogue inter-malien) une façon de prononcer la caducité définitive de l'accord et de mettre la médiation internationale à la porte.
Les hostilités ont repris en août après huit ans d'accalmie entre Bamako et la rébellion touareg, qui se sont disputés le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l'ONU poussée vers la sortie par Bamako.
Les relations entre le Mali et l'Algérie sont au plus bas depuis que Bamako a reproché à Alger des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes, et la réception d'une importante figure religieuse et politique malienne, l'imam Mahmoud Dicko, l'un des rares à oser exprimer ouvertement ses désaccords avec la junte. Les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs fin décembre.
L’offensive dans le nord du Mali a été marquée par de nombreuses allégations d’exactions contre les civils par les forces maliennes et leurs alliés russes, que les autorités maliennes nient systématiquement.