Le président de la transition au Mali, Assimi Goïta, a pris une décision majeure en créant un organe de dialogue inter-maliens dans le but de parvenir à la paix et à la réconciliation nationale. Cette initiative fait suite à l'officialisation de la fin de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger et conclu en 2015 avec les groupes armés indépendantistes du nord.
Le président du Comité aura pour responsabilité de diriger, coordonner et contrôler les activités de cet organe, en rendant compte au Président de la transition. De plus, l'organe élaborera les termes de référence du dialogue et les soumettra à l'approbation d'un atelier national qu'il organisera. Il assurera également la programmation, la coordination et la supervision des différentes activités du dialogue à l'intérieur du pays et à l'extérieur.
Suite à cette décision, le chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga a souligné dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que désormais, les négociations se dérouleront à l'intérieur du pays et non plus dans un pays étranger. Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés ayant signé l'accord de 2015 avant de reprendre les armes, a pris acte de la décision des autorités de Bamako, tout en soulignant que cette décision remet en cause les principes d'unité du Mali mentionnés dans l'accord d'Alger.
Le gouvernement de la Transition du Mali a mis fin à l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en 2015 entre les autorités et les groupes rebelles du nord, avec effet immédiat. Cette décision est justifiée par le changement de posture de certains groupes signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui sont devenus des acteurs terroristes et sont poursuivis par la justice, selon le porte-parole du gouvernement.