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France: les universités et les grandes écoles "disent non au RN"

Les universités et les grandes écoles en France ont fait part, lundi, de leur rejet du Rassemblement national (RN) au lendemain du premier tour des législatives anticipées rapporté par le parti d'extrême-droite et ses alliés Républicains.

15:08 - 2/07/2024 Salı
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Des manifestants lors d'un rassemblement après l'annonce des résultats du premier tour des élections législatives françaises, place de la République à Paris, le 30 juin 2024.
Crédit Photo : ARNAUD FINISTRE / AFP
Des manifestants lors d'un rassemblement après l'annonce des résultats du premier tour des élections législatives françaises, place de la République à Paris, le 30 juin 2024.
"Les résultats du premier tour montrent un risque réel que le Rassemblement national puisse disposer d'une large majorité à l'Assemblée nationale au soir du second tour",
écrivent dans un communiqué commun France Universités qui regroupe 74 universités, la Conférences des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE).

Dans leur communiqué intitulé
"France Universités, la Cdefi, la CDEFM et la CGE disent non au Rassemblement national pour les Universités et les écoles"
, consulté par Anadolu, les universités et les grandes écoles françaises estiment:

La menace est immédiate, réelle et inédite (et) doit être affrontée avec gravité et détermination car elle ne constitue pas une alternative ordinaire en démocratie.

Et de noter:
"Parce qu'elle se fonde sur des principes d'exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l'autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu'il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social".

"C'est encore une autre idée de l'Europe dont nous ne voulons pas, celle où les universités européennes n'auront plus leur place et où la mobilité étudiante portée par le programme Erasmus (programme d'échange d'étudiants et d'enseignants entre les universités, les grandes écoles européennes et des établissements d'enseignement à travers le monde entier, NDLR), plébiscité depuis de nombreuses années, est en danger"
, conclut-on.

Pour rappel, le RN a obtenu 37 sièges dès le premier tour des élections législatives anticipées, tenues en France le 30 juin 2024, a annoncé lundi le ministère de l'Intérieur sur son site officiel.

Selon la même source, le nouveau Front populaire (coalition de gauche) a obtenu 32 sièges, alors que la majorité présidentielle n'a obtenu que 2 sièges uniquement.


Le ministère de l'Intérieur a précisé que selon les résultats définitifs du premier tour du scrutin, l'alliance RN-LR (Rassemblement national - Les Républicains) termine en tête avec 33,15% des suffrages, devant le Nouveau Front populaire (27,99%). Ensemble pour la République (coalition présidentielle) prend la troisième place avec 20,04% des voix. LR finit avec 6,57%.

Plus de 49,3 millions de Français étaient appelés aux urnes, dimanche, pour le premier tour de ces législatives anticipées, un scrutin qui fait suite à la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, sur fond de victoire historique de l'extrême droite lors des élections européennes, le 9 juin dernier.


Quelque 4009 candidats étaient en lice pour gagner 577 sièges à l'Assemblée nationale. Le deuxième tour des législatives aura lieu dimanche 7 juillet.


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