Le gouvernement néerlandais a exprimé en outre son soutien à une proposition allemande visant à inscrire Samidoun sur la liste des sanctions européennes.
Le militant palestinien Mohammed Khatib, membre de l'organisation Samidoun, a été interdit d'accès aux Pays-Bas où il devait s'exprimer dans une université la semaine prochaine, a déclaré vendredi le gouvernement néerlandais.
Les ministres néerlandais David van Weel (Justice) et Marjolein Faber (Asile et Migration) ont déclaré dans un communiqué commun leur intention de réprimer toute parole qui pourrait exposer la guerre génocidaire menée par Israël en Palestine, avançant qu’il
"n’y a absolument aucune place aux Pays-Bas pour semer la haine et glorifier la violence"
.
Les ministres néerlandais l’accusent notamment de
"légitimer et de glorifier"
la résistance contre Israël.
Mohammed Khatib, membre de l'organisation Samidoun
"légitime et glorifie la violence contre l'État d'Israël, y compris la violence perpétrée par des organisations figurant sur la liste de terrorisme de l'Union européenne",
ont indiqué David van Weel et Marjolein Faber.
Le gouvernement néerlandais a exprimé en outre son soutien à une proposition allemande visant à inscrire Samidoun sur la liste des sanctions européennes.
"Cela nous permet d'imposer des sanctions au niveau européen, comme le gel des avoirs"
, a-t-il précisé.
Les activités de Samidoun ont été interdites en Allemagne en novembre 2023. Samidoun avait organisé une distribution de pâtisseries à Berlin pour célébrer "
la victoire de la résistance"
après l'attaque surprise du mouvement de résistance palestinien Hamas, le 7 octobre.
Cependant, les autorités allemandes ont interprété cet acte de soutien et de célébration comme un appui à ce qu’elles qualifient de
"terreur barbare"
aboutissant à l'interdiction des activités de Samidoun dans le pays.
Le gouvernement belge a annoncé en avril vouloir retirer son statut de réfugié en Belgique à Mohammed Khatib, allant jusqu’à le qualifier de
"prédicateur de haine extrémiste".
Mohammed Khatib devait prendre la parole lundi à l'université de Nimègue, dans l'est des Pays-Bas. L'étalissement avait déclaré cette semaine que les opinions de l'orateur
"ne sont pas celles de l'université"
, mais avait maintenu son intervention à l'agenda.
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