Le Sénégal est désormais dans le cercle des pays producteurs d'hydrocarbures avec l'annonce, mardi, par la compagnie australienne Woodside Energy du début de l'extraction de pétrole du champ de Sangomar, au large des côtes africaines.
Woodside collabore avec la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) pour opérer le champ.
Cette première extraction à Sangomar précède la mise en production d'un autre projet, Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), à la frontière avec la Mauritanie. Ce projet, développé par le Britannique BP en partenariat avec l'américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. La production pourrait débuter au troisième trimestre.
La production de pétrole et de gaz au Sénégal sera destinée à l'exportation et à la consommation domestique. Elle reste loin des niveaux des géants mondiaux et africains tels que le Nigeria.
Le Sénégal défend avec vigueur l'exploitation de ses ressources en gaz et en pétrole, malgré les efforts d'une partie de la communauté internationale pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
La production à venir de gaz et de pétrole, souvent reportée, a été un thème majeur de la récente campagne présidentielle. Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, se réclamant d'un souverainisme et d'un panafricanisme de gauche, a promis de revoir ou de renégocier les accords passés par l'ancienne administration, jugés défavorables au Sénégal.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, ancien mentor de M. Faye, a réitéré ce week-end la volonté de revoir les contrats.