Le ministre sud-africain de l'Energie a été accusé dimanche par l'opposition de retarder la transition énergétique après avoir ignoré un important accord sur l'hydrogène vert en partenariat avec les gouvernements néerlandais et danois.
Le ministre Gwede Mantashe n'a pas signé l'accord sur un fonds d'un milliard de dollars lancé mardi par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, les Pays-Bas et le Danemark, un geste jugé "inacceptable" par l'Alliance démocratique (Democratic Alliance, DA), le principal parti d'opposition.
M. Mantashe, pourtant invité, n'a pas assisté au lancement de l'accord à Pretoria, choisissant d'assister à un sommet séparé sur l'énergie organisé par une importante fédération syndicale.
M. Mantashe s'est montré actif par le passé dans le soutien au lobby du charbon, affirmant l'an dernier que le fait d'abandonner le charbon trop rapidement n'était pas dans l'intérêt du pays et pourrait, selon lui, engendrer des dégâts économiques et des pertes d'emplois.
L'affaire a ravivé le débat sur la transition vers une énergie plus propre au sein du gouvernement sud-africain, soutenu depuis longtemps par les syndicats des mineurs.
Le pays est confronté à une crise énergétique qui a conduit à des coupures de courant programmées pouvant durer jusqu'à 12 heures par jour.
Depuis 2021, l'Afrique du Sud, qui figure parmi les 12 pays principaux émetteurs de carbone dans le monde, a obtenu plusieurs milliards de dollars de subventions et prêts internationaux pour soutenir sa transition vers l'énergie verte.