Les autorités de Bamako ont annoncé le 28 janvier le retrait du Mali de la Cedeao, en même temps que les régimes militaires en place chez les voisins burkinabè et nigérien avec lesquels elle a forgé une alliance.
Dans une lettre à la Cedeao le ministère des Affaires étrangères dit souligne que:
Le gouvernement de la République du Mali n'est plus lié par les contraintes de délai mentionnées à l'article 91 du traité.
La Cedeao avait à l'époque imposé de lourdes sanctions au Mali pour forcer les militaires au pouvoir à s'engager sur un calendrier acceptable de rétrocession du pouvoir aux civils.
Ces pays où les gouvernements civils ont été renversés par des coups d'Etat militaires successifs depuis 2020 ont été suspendus des instances de la Cedeao.
Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cedeao par la France et leur retrait est le dernier acte de rupture en date.
Au-delà de ses conséquences économiques encore difficiles à estimer, l'annonce du retrait fracture davantage une région frappée par les violences des groupes terroristes liés à Al-Qaïda et à Desh.
Ces violences ont fait des dizaines de milliers de morts, civils et militaires, et des millions de déplacés dans les pays du Sahel, et la progression de ces groupes menace les pays côtiers.