Le patron des services de sécurité russes (FSB) a accusé mardi l'Ukraine et l'Occident d'avoir facilité l'attentat près de Moscou, revendiqué par l'organisation terroriste Daech, la Russie déclarant un lien entre Kiev et les assaillants présumés.
L'Ukraine a nié à plusieurs reprises qu'elle n'avait rien à avoir avec cette attaque terroriste qui a fait 139 morts, la plus meurtrière en vingt ans en Russie et la pire revendiquée par Daech sur le sol européen.
Cité par l'agence de presse Ria Novosti, Alexandre Bortnikov a déclaré:
Nous pensons que l'action a été (...) facilitée par les services secrets occidentaux et que les services secrets ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués.
Il s'agit d'informations d'ordre général mais il y a déjà certains éléments.
Un peu plus tôt, le secrétaire du Conseil de Sécurité russe Nikolaï Patrouchev, auquel des journalistes demandaient si Kiev ou Daech avait orchestré l'attaque, avait répondu:
Bien sûr que c'est l'Ukraine.
"Qui les attendait ?"
Plusieurs individus avaient ouvert le feu vendredi dans la salle de concert du Crocus City Hall, dans la banlieue de la capitale russe, avant d'y provoquer un immense incendie.
Les opérations de recherches menées par les autorités dans les décombres de ce vaste complexe doivent à cet égard se conclure mardi vers 17H00 (14H00 GMT).
Il a aussi évoqué les bombardements ukrainiens en territoire russe en réplique aux frappes russes en Ukraine pour établir un lien avec le Crocus City Hall. Et d'indiquer:
Les actes d'intimidation sanglants comme l'attaque terroriste à Moscou s'inscrivent de façon assez logique dans cette série.
Huitième suspect
Trois autres suspects ont été placés lundi en détention. Selon l'agence de presse Ria Novosti, il s'agit d'un père et de deux de ses fils, dont l'un, né au Tadjikistan, a la nationalité russe.
Une huitième personne, originaire du Kirghizstan, un autre État d'Asie centrale issu de l'URSS, a été placée en détention provisoire mardi, a annoncé la justice russe.
Au cours de l'audience, cet homme a affirmé, selon Ria Novosti, qu'il ne connaissait pas les intentions des individus à qui il avait loué un appartement après un contact via un site de petites annonces.