Le Pakistan doit composer avec une inflation galopante, des réserves de change à peine suffisantes pour couvrir trois semaines d'importations et des difficultés récurrentes à rembourser son énorme dette.
Le FMI a annoncé jeudi dans un communiqué qu'une de ses équipes arriverait mardi à Islamabad pour tenter de s'accorder sur le déboursement d'une nouvelle tranche d'aide financière.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, en commentant cette annonce vendredi dans la capitale, a dit avoir bon espoir qu'un accord puisse être signé très rapidement.
Ce revirement a entraîné la baisse de la roupie à un plus bas historique jeudi et celle-ci continuait à se déprécier face au dollar vendredi.
La Banque centrale pakistanaise a annoncé jeudi une nouvelle baisse de ses réserves de change, qui s'élèvent désormais à 3,7 milliards de dollars, à peine de quoi couvrir trois semaines d'importations.
L'ancien Premier ministre Imran Khan, qui avait négocié cet accord, n'avait ensuite pas respecté ses promesses de baisser les subventions au secteur de l'énergie et d'augmenter les recettes fiscales.
M. Khan a été évincé en avril 2022 par une motion de censure et son successeur a lui aussi rechigné à tenir les engagements pris auprès du FMI, de peur d'en payer le prix dans les urnes lors des élections législatives prévues cette année.
En raison de la pénurie de dollars, les banques refusent d'ouvrir de nouvelles lettres de crédit pour les importateurs, et des milliers de conteneurs remplis de denrées alimentaires essentielles, de matières premières et d'équipements médicaux sont bloqués dans le port de Karachi.
L'économie pakistanaise a aussi été affaiblie par les inondations dévastatrices de l'été dernier et par des difficultés d'approvisionnement énergétique qui ont entraîné la fermeture d'usines, notamment dans le secteur crucial du textile.