Vue générale du barrage de Moukoukoul 1 en République de Congo.
Le gouvernement congolais a annoncé mercredi le début des travaux de construction du plus grand barrage hydroélectrique du pays, situé à Sounda, dans le sud du Congo. Ce projet ambitieux, qui produira entre 600 et 800 mégawatts d'électricité, débutera en janvier 2025 et devrait s'achever en juin 2030, selon Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.
"Le gouvernement, par le biais du ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique, a signé un protocole d'accord avec la société China Overseas Co Ltd pour le développement du site de Sounda"
, a déclaré M. Moungalla, soulignant l'importance de ce projet pour améliorer la production électrique nationale.
Le coût global de ce projet est estimé à 1 300 milliards de FCFA (soit plus de 8,5 milliards d'euros), entièrement préfinancés par la Chine. Pékin avait déjà financé en 2011 la construction du barrage hydroélectrique d'Imboulou, d'une capacité de 120 mégawatts, situé à 160 kilomètres au nord de Brazzaville.
Les deux principales villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire, qui comptent plus de 2,5 millions d'habitants, font face à des coupures d'énergie fréquentes et prolongées.
Ces interruptions sont en partie dues à des pertes significatives dans le circuit de transport du courant entre Pointe-Noire et Brazzaville.
M. Moungalla explique:
Nous perdons entre 80 et 120 mégawatts sur une production totale de 720 mégawatts entre ces deux villes, en raison d'un réseau de transport défectueux.
En plus de ces pertes, la mauvaise gestion de l'opérateur public Énergie électrique du Congo (E2C) a souvent été pointée du doigt par les autorités comme un facteur aggravant de la crise énergétique.
Le Congo a déjà bénéficié de la construction de trois autres barrages hydroélectriques, tous réalisés avec l'aide de la Chine.
En plus du barrage d'Imboulou, on compte celui de Moukoukoulou (74 mégawatts), inauguré en 1979, et le barrage de Liouesso (19 mégawatts), mis en service en 2019.
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