Au lendemain de ce séisme, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait appelé son homologue syrien Bachar al-Assad, une conversation inédite entre les deux chefs d'Etat.
M. Sissi avait ensuite appelé le président turc Recep Tayyip Erdogan, son ancien grand ennemi avec lequel il avait échangé sa toute première poignée de main en novembre à la Coupe du monde au Qatar.
Les chefs de diplomatie égyptienne et syrienne s'étaient eux aussi entretenus par téléphone et Le Caire a envoyé plusieurs avions d'aide humanitaire en Syrie et en Türkiye.
Mais depuis le séisme qui a dévasté la Syrie et la Türkiye, des pays arabes ont repris contact et envoyé de l'aide à Damas, qui pourrait profiter du drame pour sortir de son isolement diplomatique, estiment les experts.
A la Ligue arabe, depuis plusieurs années, des capitales emmenées notamment par Bagdad, gagnent de plus en plus de partisans à un retour de la Syrie au sein de l'organisation, profondément divisée et en perte de vitesse.
Dimanche, un premier pas pourrait avoir été franchi car une délégation de chefs de parlements arabes a été accueillie par M. Assad.
Les relations n'ont jamais été totalement rompues entre Le Caire et Damas et le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, avait même effectué en 2016 au Caire sa première visite rendue publique à l'étranger depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Avec la Türkiye, les relations ne se sont réchauffées que très récemment alors que Le Caire et Ankara étaient en froid depuis l'arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2013.
Peu après les deux hommes se serraient la main au Qatar et Ankara publiait aussitôt la photo.
Sur le plan commercial, les deux pays ont renforcé leurs échanges: ils sont passés de 4,4 milliards de dollars en 2007 à 11,1 milliards de dollars en 2020, note le centre de recherche Carnegie.