Crédit Photo : MFA / AZERBAIDJAN
Le communiqué réfute les allégations de la France qui attribuaient la responsabilité des émeutes à des pays tels que l'Azerbaïdjan et la Turquie.
Jeudi, l'Azerbaïdjan a rejeté les allégations de la France concernant une présumée "ingérence" en Nouvelle-Calédonie, les qualifiant d'« infondées ». En effet, le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a accusé jeudi l'Azerbaïdjan d'ingérence dans le contexte des émeutes survenues dans l'archipel depuis lundi.
L'Azerbaïdjan a dénoncé ce jeudi 16 mai les accusations d'ingérence
émises par la France s'agissant des émeutes en Nouvelle-Calédonie, y voyant des propos "
"Nous rejetons totalement les accusations infondées du ministre français"
de l'Intérieur Gérald Darmanin, a déclaré la diplomatie azerbaïdjanaise dans un communiqué.
"Nous démentons tout lien entre les leaders de la lutte pour la liberté calédonienne et l'Azerbaïdjan
", a-t-elle ajouté, fustigeant des
"déclarations insultantes"
et
"une campagne de calomnie"
menée par Paris selon elle.
La polémique monte sur l'influence de l'Azerbaïdjan depuis la signature en avril d'un mémorandum de coopération entre le Congrès de Nouvelle-Calédonie et l'Assemblée nationale de l'Azerbaïdjan, souligne la même source.
"Soyons sérieux ! Si il y a une crise en Nouvelle-Caledonie, ce n'est pas à cause des « ingérences étrangères » qui ne font que souffler sur les braises d'une crise due à la situation historique et à la politique irresponsable de Paris"
, a écrit le journaliste Jean-Dominique Merchet sur son compte X.
Les émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui ont fait jusqu'à ce jeudi matin cinq morts dont deux gendarmes, interviennent en réaction au débat, à l'Assemblée nationale, sur le projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral de l'archipel calédonien et son élargissement aux Français qui ne sont pas originaires de Nouvelle-Calédonie.
Ce projet est fortement contesté par les autochtones Kanaks qui représentent près de 40% de la population et qui redoutent une perte de poids électoral par le biais de cette réforme.
Le projet a été discuté pendant deux jours (13-14 mai courant), puis adopté par l'Assemblée nationale française, tard dans la nuit de mardi à mercredi, avec 351 voix "pour" et 153 "contre".
Il avait été déjà adopté par le Sénat, le 2 avril dernier, avec 233 voix pour et 99 contre, doit être validé par les deux chambres du Parlement réunis en Congrès.
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