Selon eux, Ryad tient particulièrement à recevoir le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, membres des Brics (avec la Russie) qui, contrairement aux Occidentaux, n'ont pas pris partie pour l'Ukraine sans toutefois soutenir l'invasion russe lancée en février 2022.
L'Ukraine a néanmoins reproché à Ryad de faire le jeu de la Russie, sous le coup de sanctions occidentales, en menant conjointement avec elle une politique pétrolière visant à doper les prix sur les marchés mondiaux.
L'Inde et l'Afrique du Sud ont aussi fait savoir qu'elles participeraient.
Le royaume a assaini ses relations avec ses propres rivaux, à commencer par le Qatar, la Turquie et même, cette année encore, l'Iran et la Syrie.
Mais c'est la stupeur provoquée par l'assassinat en 2018 du journaliste critique saoudien Jamal Khashoggi par des agents saoudiens à Istanbul qui a plongé le royaume, jadis discret, dans sa pire crise diplomatique.
La volatilité des marchés de l'énergie liée à la guerre en Ukraine a toutefois donné l'occasion à l'Arabie saoudite de se refaire une place sur la scène mondiale.
En mai, le royaume avait convié à un sommet de la Ligue arabe le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui en avait profité pour accuser certains dirigeants de la région de fermer les yeux sur l'invasion russe.