Depuis le début de la collecte de données en 1993, 145 États ont signalé 4.243 incidents à l'AIEA, dont 350 liés ou susceptibles d'être liés à un trafic ou à une utilisation malveillante (détention illégale, mise en vente et contrebande).
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a appelé à la "vigilance" lundi contre le trafic et vol de matières nucléaires (uranium, plutonium et thorium) et autres matières radioactives, afin d'éviter qu'elles "ne tombent entre de mauvaises mains".
"La récurrence de ces incidents confirme la nécessité de faire preuve de vigilance et d'améliorer la surveillance pour contrôler, sécuriser et éliminer correctement les matières radioactives",
a déclaré dans un communiqué Elena Buglova, responsable de la division sécurité nucléaire de l'instance onusienne.
Depuis le début de la collecte de données en 1993, 145 États ont signalé 4.243 incidents à l'AIEA, dont 350 liés ou susceptibles d'être liés à un trafic ou à une utilisation malveillante (détention illégale, mise en vente et contrebande).
C'est pendant le transport que se produisent plus de la moitié des vols. Les matières radioactives sont
"particulièrement exposées aux menaces de sécurité au moment de leur transit",
souligne Mme Buglova, appelant à
"renforcer les mesures de sécurité".
Mais la très grande majorité des problèmes constatés relèvent plutôt de la négligence, de la part d'individus utilisant et acheminant ces matières sans autorisation.
L'AIEA fait aussi état de cas de découverte fortuite de matières radioactives, comme de la ferraille contaminée. On en trouve souvent dans les hôpitaux, les laboratoires universitaires ou l'industrie. Sur la seule année 2023, il y a eu 168 signalements au total,
"en ligne avec les moyennes historiques".
L'organisation basée à Vienne, en Autriche, a publié ces données alors que s'ouvre lundi sa quatrième conférence internationale sur la sécurité nucléaire (ICONS).
Son rôle est d'aider les États à mieux
"protéger leurs matières radioactives avec à la fois des mesures physiques et informatiques, pour s'assurer qu'elles ne tombent pas entre de mauvaises mains",
précise Elena Buglova.
La crainte est que des extrémistes s'en saisissent pour fabriquer une
une arme constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l'explosion.
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