Les talibans ont étendu leur empreinte diplomatique, l'un de leurs diplomates ayant pris service à l'ambassade d'Afghanistan à Tachkent, en Ouzbékistan.
L'administration afghane a officiellement validé la nomination de l'ambassadeur ouzbek, marquant une nouvelle étape dans ses relations diplomatiques avec la région.
Parallèlement, l'ambassadeur afghan dans ce pays prendra ses fonctions à Tachkent le 21 septembre, selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères par intérim, Amir Khan Muttaqi, lors d'une conférence de presse à Kaboul.
Muttaqi a souligné que, au cours de l'année écoulée, son administration a mené des discussions diplomatiques avec de nombreux pays et institutions internationales, notamment l'ONU, l'Union européenne et les États-Unis. Il a rappelé avoir visité près de 50 pays depuis sa prise de fonctions.
L'administration afghane a désormais accepté les lettres de créance de diplomates venant de 14 pays.
"D'autres pays se préparent également à accepter nos missions diplomatiques au niveau des ambassadeurs. J'espère voir d'autres ambassadeurs entrer en fonction cette année,"
a ajouté Muttaqi.
Au total, 39 ambassades et consulats afghans sont désormais sous le contrôle de l'administration actuelle.
Participation à la réunion du Format de Moscou
Muttaqi a également annoncé que son administration a reçu une invitation officielle pour participer à la réunion du Format de Moscou sur l'Afghanistan, qui devrait avoir lieu en Russie dans les deux semaines à venir.
"L'invitation officielle nous est parvenue, et notre délégation de haut niveau participera à la réunion,"
a-t-il déclaré.
Depuis le changement de régime le 15 août 2021, seuls la Chine et les Émirats arabes unis ont officiellement accepté les ambassadeurs nommés par la nouvelle administration afghane. Avec la prise de fonction de l'ambassadeur afghan à Tachkent, l'Ouzbékistan deviendra le troisième pays à accepter un diplomate à ce niveau.
Jusqu'à présent, plusieurs pays, principalement dans la région, ont accepté des diplomates afghans nommés au niveau de chargé d'affaires. Cependant, de nombreuses missions diplomatiques afghanes à l'étranger continuent d'être gérées par des diplomates nommés sous l'ancienne république, certains coopérant avec la nouvelle administration, tandis que d'autres refusent.
Dans ce contexte, l'administration afghane a rompu les liens avec 14 missions diplomatiques, principalement situées dans des pays occidentaux, qui restent sous la gestion des diplomates de l'ère républicaine. Elle a précisé que les transactions effectuées par ces missions ne seront pas reconnues par le ministère afghan des Affaires étrangères.
Selon les médias afghans, le Premier ministre ouzbek, Abdulla Aripov, qui a visité l'Afghanistan en août, a signalé que son pays était prêt à accepter officiellement le nouvel ambassadeur afghan lors de ses discussions avec l'administration à Kaboul.
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