Ouzbékistan: au moins deux morts dans une explosion dans un champ gazier

17:4318/09/2024, mercredi
AFP
Un policier ouzbek à Tachkent.
Crédit Photo : VYACHESLAV OSELEDKO / AFP Archive
Un policier ouzbek à Tachkent.

Une explosion dans un champ gazier en construction en Ouzbékistan a fait au moins deux morts et des blessés, ont annoncé mercredi les autorités de ce pays riche en ressources naturelles, après avoir longtemps minimisé l'ampleur de l'incident.

"Il y a deux morts et des blessés"
, a indiqué un représentant du parquet, selon l'agence étatique Uza, tandis que des médias locaux font état de quatre morts, citant le porte-parole de l'administration présidentielle.

Cet accident, survenu près de Boïssoun (au sud du pays), fait suite à une explosion le 1er septembre qui avait libéré du sulfure d'hydrogène, un gaz toxique attaquant le système nerveux, pendant deux semaines.


Quelque 7.000 personnes travaillent à la construction de ce complexe gazo-chimique financé par des fonds étrangers et qui devrait produire, à terme, cinq milliards de mètres cubes de gaz par an.

Jointe mercredi par téléphone par l'AFP, une habitante de Boïssoun a confié que
"l'odeur arrive jusqu'aux maisons, même avec les portes et fenêtres fermées"
.

Les autorités
"ont donné l'ordre de fermer les écoles, et les employés du champ gazier ont été évacués"
, a ajouté Dilfouza, qui a préféré ne pas donner son nom de famille afin de protéger son mari, employé sur ce site.

Le lendemain de la première explosion, le ministère des Situations d'urgence avait annoncé l'évacuation de la population, affirmant que
"tout était sous contrôle"
et qu'aucun blessé n'était à déplorer.

Cependant, des médias locaux avaient relayé les témoignages d'habitants des villages voisins, qui se plaignaient de nausées et de maux de tête.

Eriell, la compagnie responsable du forage, avait annoncé dimanche avoir réussi à boucher le puits, avec l'aide de spécialistes venus des États-Unis et de Russie.


Découvert sous l'Union soviétique, ce champ gazier n'avait pas pu être exploité jusque-là en raison d'un manque de moyens et des difficultés d'accès. Cependant, les vastes ressources naturelles de l'Ouzbékistan sont désormais convoitées par de grandes puissances comme la Russie, la Chine et l'Union européenne.

Malgré une volonté d'ouverture après des décennies d'isolement, l'Ouzbékistan reste un pays où l'information est strictement contrôlée et où la scène politique demeure verrouillée.


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