L'Assemblée générale de l'ONU élira mardi 15 nouveaux membres de cet organe basé à Genève, pour la période 2024-2026.
Alors que ses 47 membres sont répartis par grande région, chaque groupe régional pré-sélectionne en général ses candidats approuvés ensuite sans difficulté par l'Assemblée générale.
Mais cette année, deux groupes comptent plus de candidats que de sièges: l'Amérique latine (Brésil, Cuba, République dominicaine et Pérou candidats pour 3 sièges) et l'Europe de l'Est (Albanie, Bulgarie et Russie pour 2 sièges).
Des membres des forces russes ont commis des violations du droit international humanitaire, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en Ukraine.
Pour être élu, un pays a besoin de 97 voix sur les 193 Etats membres.
Cette majorité contre la Russie était moins écrasante que celle des résolutions défendant l'intégrité territoriale de l'Ukraine (autour de 140 voix), mais la question du Conseil des droits de l'Homme était plus complexe, certains pays au bilan contestable en la matière craignant de subir un jour le même sort.
La particularité du scrutin de mardi est qu'il aura lieu à bulletin secret, dans un monde fragmenté où de nombreux pays se lassent de l'attention portée à l'Ukraine par l'Occident.
Moscou espère que le soutien de cette supposée majorité silencieuse dans ce vote secret.
L'ONG a ainsi appelé les Etats membres à ne pas voter non plus pour Pékin en raison notamment des violations des droits de la minorité ouïghoure- la Chine toutefois ne risque pas grand chose dans le groupe Asie où il y a quatre candidats pour quatre sièges.
HRW appelle également les Etats membres à ne pas donner leur voix à Cuba, tandis que l'organisation International Service for Human Rights (ISHR) estime qu'en plus de la Russie et de la Chine, le Burundi n'est "pas digne" d'être membre du Conseil.
Parmi les autres candidats mardi, on retrouve également Côte d'Ivoire, Malawi, Ghana, Koweit, Indonésie, Japon, Pays-Bas et France.