Ce rythme de croissance du PIB, qui ferait bien des envieux dans la plupart des grandes économies, n'en serait pas moins l'un des plus faibles depuis 40 ans pour le géant asiatique.
La Chine a vu en 2022 son produit intérieur brut croître de 3%, loin de l'objectif initial de 5,5%, au moment où les restrictions sanitaires et la crise de l'immobilier pesaient lourdement sur l'activité.
Ces mesures ont finalement été levées en décembre.
Il y a une semaine, le président chinois Xi Jinping avait lui aussi parlé en ces termes des tensions géopolitiques avec Washington, lors d'une session parlementaire à Pékin.
La Chine et les Etats-Unis se livrent une féroce bataille pour la fabrication des semi-conducteurs, ces composants électroniques indispensables au fonctionnement des smartphones, des voitures connectées mais aussi d'équipements militaires.
Au nom de la sécurité nationale, Washington a multiplié ces derniers mois les sanctions à l'encontre des fabricants de puces chinois.
Les deux puissances s'opposent par ailleurs sur d'autres dossiers, comme Taïwan, le traitement des musulmans ouïghours, le commerce ou encore Hong Kong.
Le pouvoir communiste considère l'île comme une province de la Chine qu'il n'a pas encore réussi à rattacher au reste du territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
La Chine voit avec mécontentement le rapprochement à l'oeuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis, qui fournissent depuis plusieurs décennies à l'île un soutien militaire face à Pékin.
Seul candidat, Xi Jinping a obtenu vendredi un nouveau mandat de cinq ans de président chinois, après un vote à l'unanimité du Parlement, l'aboutissement d'une ascension qui l'a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Agé de 69 ans, il avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet du PCC et de la commission militaire du Parti, les deux postes de pouvoir les plus importants en Chine.