Des membres de l'unité spéciale d'intervention du Kosovo escortent l'un des tireurs serbes présumés impliqués dans les fusillades près du village de Banjska, le 26 septembre 2023. Crédit photo: ARMEND NIMANI / AFP
Trois hommes arrêtés au Kosovo après les violences près de la frontière serbe dimanche ont été placés en détention provisoire lundi et mardi, a-t-on appris mardi auprès du tribunal de Pristina.
"La cour de Pristina a ordonné leur détention pour 30 jours"
, a dit à l'AFP Mirlinda Gashi, porte-parole du tribunal, à propos des deux hommes incarcérés mardi sous l'accusation d'
.
Ils sont en outre soupçonnés
"de crimes contre l'ordre constitutionnel et la sécurité de la République du Kosovo"
, a-t-elle ajouté.
Un troisième suspect avait été placé en détention lundi, sans plus de précision.
Ces incarcérations surviennent après la mort d'un policier dimanche alors qu'il patrouillait près de la frontière serbe, puis la traque d'un commando ayant passé plusieurs heures retranché dans un monastère: parmi la trentaine d'hommes lourdement armés, au moins quatre sont morts, trois ont été arrêtés, et le sort des autres reste inconnu.
Selon Pristina, au moins six d'entre eux seraient passés en Serbie.
Les autorités kosovares ont également annoncé avoir découvert un véritable arsenal de guerre. Selon une liste publiée par le Premier ministre Albin Kurti, la police a entre autres mis la main sur 150 kg d'explosifs, 30 AK 47, des lance-roquettes.
Pristina a immédiatement accusé la Serbie d'être derrière cette attaque, ce que Belgrade s'est empressée de nier, incriminant à son tour Albin Kurti et ses
envers les Serbes du Kosovo.
Le gouvernement serbe a également annoncé que mercredi serait un jour de deuil national en Serbie après
"les évènements tragiques"
au Kosovo.
Ce regain de tension, parmi les plus violents depuis la déclaration d'indépendance du Kosovo en 2008, a suscité un flot de réactions, l'UE et les États-Unis appelant à la désescalade et condamnant le meurtre du policier, un
.
La Russie - dont l'influence en Serbie est régulièrement pointée du doigt par la communauté internationale, a estimé lundi soir qu'il ne faisait
"aucun doute que le sang versé hier (dimanche) est une conséquence directe et immédiate de la politique du soi-disant Premier ministre Albin Kurti d'incitation au conflit"
.
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