Crédit photo: SIMON MAINA / AFP
Un tribunal kényan a jugé illégal le prélèvement de 1,5% sur les salaires introduit par le président Ruto pour financer des logements abordables, le qualifiant de discriminatoire, portant ainsi atteinte aux objectifs de renflouement des caisses de l'État.
Un tribunal au Kenya a jugé mardi qu'un prélèvement sur les salaires introduit par le président William Ruto en juin était illégal, portant un coup dur à l'objectif gouvernemental de renflouer les caisses de l'État.
Une loi permettant le prélèvement de 1,5% sur les salaires de tous les contribuables kényans, employeurs compris, avait été adoptée en juin afin de financer un programme de logements à bas prix.
Trois juges de la Haute cour de Nairobi ont estimé que cette mesure ne s'inscrivait pas dans un cadre juridique complet et que l'exclusion des travailleurs informels était
"discriminatoire et irrationnelle"
. Le juge David Majanja a déclaré:
Une ordonnance a été rendue, interdisant de percevoir (...) les frais connus sous le nom de loi sur le logement abordable.
Ce prélèvement s'inscrivait dans le cadre d'une loi de finances impliquant de nombreuses nouvelles taxes pour les Kényans, dans un contexte d'inflation déjà élevée.
La colère suscitée par la hausse des prix, en particulier pour les produits de première nécessité tels que la nourriture et le carburant, a conduit à une série de manifestations parfois meurtrières contre le gouvernement de William Ruto au début de cette année.
Le Kenya, locomotive d'Afrique de l'Est, est en proie à une inflation galopante et à une monnaie en chute libre qui a fait monter en flèche le coût du remboursement de la dette.
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