Crédit Photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
"On ne peut pas appeler à un cessez-le-feu tout en armant les belligérants", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot lord d'une conférence de presse ce lundi à Jérusalem.
Le chef de la diplomatie française a tenu une conférence de presse en marge des commémorations des attaques du Hamas du 7 octobre 2023, au cours de laquelle il a indiqué que
"le moment est venu de privilégier la diplomatie"
et que
"la force seule ne peut pas assurer la sécurité d'Israël".
Jean-Noël Barrot a souligné que
"les succès militaires ne peuvent se substituer à une perspective politique"
, soulignant que les actions diplomatiques sont désormais indispensables pour résoudre durablement le conflit.
La force doit céder la place à la diplomatie. Nous plaidons en faveur d'un cessez-le-feu qui permette la libération de tous les otages et l'entrée sans entrave de l'aide humanitaire.
"Il faut être cohérent, on ne peut pas appeler à un cessez-le-feu tout en armant les belligérants. [...] Il faut que l'autorité palestinienne puisse réinvestir la bande Gaza, il faut que s'engagent des négociations en vue d'une solution à deux États, la seule qui garantisse une paix juste et durable"
, a-t-il dit.
Le ministre français des Affaires étrangères a rappelé la position de Paris en faveur d'un embargo sur les armes utilisées dans le cadre du conflit
. Cette position rejoint les propos récents du président français Emmanuel Macron, qui a exhorté à l'arrêt des livraisons d'armes à Israël dans le but de faciliter une solution politique.
Macron a également plaidé pour que les efforts se concentrent sur la fin des hostilités, une prise de position qui a provoqué une réaction de la part du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
Jean-Noël Barrot a également évoqué la situation au Liban, où les tensions avec le Hezbollah se sont intensifiées. Il a insisté sur la nécessité pour les deux parties de considérer les propositions de cessez-le-feu formulées par les États-Unis et la France afin d'éviter une escalade et de permettre l'ouverture d'un dialogue diplomatique.
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a étendu son offensive génocidaire contre Gaza, toujours en cours depuis le 7 octobre 2023, pour inclure la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des frappes d'une intensité sans précédent et des raids aériens sanglants, en plus d'une incursion terrestre dans le sud, ignorant les avertissements internationaux et les résolutions de l'ONU.
Selon les chiffres officiels, Israël a tué 2 044 personnes et en a blessé 9 678 autres depuis le début des bombardements mutuels avec le Hezbollah le 8 octobre 2023, dont un grand nombre d'enfants et de femmes, outre plus de 1,2 million de déplacés.
Le Hezbollah répond quotidiennement en lançant des missiles, des drones et des obus d'artillerie ciblant des sites militaires et des colonies dans tout Israël, tandis que Tel-Aviv annonce partiellement ses pertes humaines et matérielles, sur fond de censure militaire israélienne imposant un black-out strict sur la plupart des pertes, selon les observateurs.
Pendant des décennies, Israël a occupé des terres arabes au Liban, en Syrie et en Palestine, et rejeté la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières antérieures à la guerre de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
#France
#Jean-Noël Barrot
#Israël
#Gaza
#Palestine
#Liban