Les autorités de Nagasaki n'inviteront pas Israël à la cérémonie de commémoration des bombardements nucléaires américains, en réponse aux actions d'Israël à Gaza.
Les autorités locales de Nagasaki ont déclaré, mercredi, qu'elles n'inviteraient pas Israël à la conférence annuelle de commémoration des bombardements nucléaires américains sur le Japon.
La décision de ne pas inviter Israël à la cérémonie intervient le jour même où Israël a assassiné le leader politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Ismail Haniyeh, dans sa résidence de la capitale iranienne, Téhéran.
Le Japon a refusé d'inviter la Russie et la Biélorussie à une conférence similaire depuis que Moscou a déclenché la guerre contre l'Ukraine en février 2022.
Les responsabilités de la ville d'Hiroshima se sont heurtées à de vives critiques pour ce qui apparaît comme une politique de deux poids, deux mesures, et de nombreux militants font pression pour qu'elles retirent leur invitation à Tel-Aviv.
Le Japon a été le théâtre de nombreuses manifestations et protestations contre la guerre menée par Israël contre l'enclave palestinienne assiégée de Gaza, et des appels à rompre tout lien militaire avec Tel-Aviv ont été lancés.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive meurtrière sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Depuis lors, au moins 39 400 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et près de 91 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de neuf mois après le déclenchement de l'offensive israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines, en raison d'un blocus paralysant qui empêche l'accès à la nourriture, à l'eau potable et aux médicaments.
Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, qui lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.