- 23.11.2024, samedi
- 17:52
Les familles et sympathisants des otages israéliens manifestent devant l'ambassade américaine à Tel Aviv, pressant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de négocier leur libération.
Les familles des prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza ont demandé une réunion d'urgence avec l'équipe de négociation israélienne, à la suite du report de la visite prévue au Qatar pour discuter d'un échange de prisonniers avec le Hamas.
Initialement prévue pour jeudi à Doha, la visite a été reportée à la semaine prochaine.
Les médias israéliens rapportent que ce report est lié à la rencontre prévue entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le Président américain Joe Biden, jeudi à Washington.
"Une crise de confiance s'est instaurée, et elle appelle à une clarification"
, a affirmé le Forum des familles des prisonniers sur X.
Le Premier ministre s'abstient depuis deux semaines de répondre aux demandes des médiateurs concernant la mise en œuvre d'un accord (d'échange de prisonniers).
Le forum a accusé Netanyahu de
"sabotage délibéré"
des négociations, mettant en avant que cette attitude compromette la possibilité de ramener les proches des familles concernées.
Ronen Bergman, analyste pour le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, a exprimé des doutes quant à l'intention de Netanyahu d'envoyer une délégation à Doha. De plus, il a déclaré:
Le départ de la délégation n'était pas prévu pour aujourd'hui ou pour un autre jour, il ne peut donc pas être reporté.
"Selon de hauts responsables des États médiateurs, les personnes censées rencontrer la délégation israélienne n'ont aucune idée de ce qui a été dit (au sujet d'une rencontre) et n'ont pas reçu de demande de la part d'Israël pour reprendre les pourparlers jeudi".
Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent, depuis des mois, d'obtenir un accord entre Israël et le Hamas pour un échange de prisonniers, un cessez-le-feu et l'entrée d'une aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Toutefois, les efforts de médiation sont bloqués par le refus de Netanyahu de satisfaire aux exigences du Hamas pour un arrêt des hostilités. Israël, défiant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, continue son offensive meurtrière contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Depuis le début de l'offensive, près de 39 200 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués, et environ 90 400 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de neuf mois après le début de l'offensive israélienne, de vastes zones de Gaza sont en ruines en raison d'un blocus paralysant qui prive les habitants de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a ordonné à Tel-Aviv de cesser immédiatement ses opérations militaires à Rafah, au sud de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion du 6 mai.
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