Médecins sans frontières appelle à la fin immédiate de l'attaque contre Rafah et des atrocités brutales qui se poursuivent dans toute la bande de Gaza, le 30 mai 2024.
Médecins sans frontières (MSF) a appelé Israël à mettre fin à la "campagne de mort et de destruction" par un cessez-le-feu immédiat et durable dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, et dans toute l'enclave palestinienne.
L'organisation a déclaré mardi soir dans un communiqué publié sur son site Internet:
"Médecins sans frontières appelle à la fin immédiate de l'attaque contre Rafah et des atrocités brutales qui se poursuivent dans toute la bande de Gaza".
Elle a souligné que
"la stratégie militaire israélienne consistant à lancer des attaques répétées sur des zones densément peuplées conduit définitivement à des massacres de civils".
"Des civils sont massacrés, poussés vers des zones dont on leur avait dit qu'elles étaient sûres, alors qu'ils sont affectés par des bombardements aériens ininterrompus et des combats violents"
, a déclaré le secrétaire général de l'organisation, Chris Lockyer. De plus, il a ajouté:
Des familles entières composées de dizaines de personnes se logent dans ses tentes et se trouvent piégées dans des conditions très difficiles.
Selon Lockyer:
"Plus de 900 000 personnes ont été une fois de plus déplacées de force, alors que les forces israéliennes ont intensifié leur attaque sur Rafah début mai... et ont bombardé les tentes des personnes déplacées à Al-Mawasi, à l'ouest de Rafah".
Le communiqué indique:
"Les patients et les équipes médicales du point de traitement temporaire de traumatologie soutenu par Médecins sans frontières à Tal Al-Sultan à Rafah (le site du massacre) ont été contraints de fuir dans la nuit du 27 mai alors que les hostilités s'intensifiaient dans la région, ce qui a entraîné l'arrêt de toutes les activités médicales dans l'établissement. Cette nouvelle évacuation forcée d'un établissement de santé intervient 24 heures après que les forces israéliennes ont lancé une frappe aérienne sur une 'zone censée être sûre', tuant au moins 49 personnes et blessant plus de 250 autres. Les blessés ont été transférés vers des hôpitaux de campagne à l'ouest d'Al-Mawasi, car il n'existe plus d'hôpitaux efficaces spécialisés pour les blessés graves, capables de faire face à un incident de ce genre faisant un grand nombre de victimes".
L'organisation a déclaré qu'"
il y a à peine une semaine, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël de cesser immédiatement son attaque militaire contre Rafah, d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire indispensable et de veiller à ce qu'elle parvienne à ceux qui en ont besoin".
Elle a poursuivi:
"Cependant, l'attaque d'Israël sur le sud de Gaza s'est intensifiée depuis lors, et aucune aide significative n'est entrée dans la bande de Gaza depuis le 6 mai (quand Israël a pris le contrôle du passage de Rafah), et le rythme d'attaques systématiques ciblant les soins de santé s'est accru".
L'organisation considère que
"tous les pays qui soutiennent les opérations militaires d'Israël dans ces circonstances sont moralement et politiquement complices".
L'organisation a appelé ces pays, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni et les États membres alliés de l'Union européenne,
"à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour influencer Israël afin qu'il mette fin au blocus en cours et aux attaques continues contre les civils et les infrastructures civiles à Gaza".
L'organisation a prévenu:
"Près de huit mois après le début de cette guerre, il n'existe plus un seul établissement de santé à Gaza capable de faire face à un événement faisant un grand nombre de victimes comme celui du 27 mai".
Elle a conclu sa déclaration en appelant au
"respect et à la protection des installations médicales, de leur personnel et des patients".
Malgré les critiques internationales et régionales visant Tel-Aviv dans le contexte des bombardements qui ont visé, dimanche, le camp de personnes déplacées à Tal Al-Sultan, des avions israéliens sont revenus et ont ciblé des zones de Rafah, y compris des tentes pour personnes déplacées, mardi à l'aube, tuant 16 Palestiniens et d'autres blessés, selon des sources médicales de l'hôpital émirati de Rafah à Anadolu.
Israël poursuit sa guerre, sans tenir compte de l'intention de la Cour pénale Internationale (CIP) de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur implication dans les
"crimes de guerre"
et les
"crimes contre l'humanité"
commis à Gaza.
Israël assiège l'enclave palestinienne depuis 18 ans et sa guerre a forcé quelque deux millions de Gazaouis, à fuir dans des conditions catastrophiques.
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