- 24.11.2024, dimanche
- 06:33
Le général major Aharon Haliva, chef du renseignement militaire israélien.
Le général-major Aharon Haliva, chef de la direction du renseignement militaire de l'armée israélienne, a annoncé sa démission suite à son incapacité à prévoir l'attaque du Hamas survenue le 7 octobre 2023, rapportent les médias israéliens ce lundi.
Dans une lettre de démission adressée au lieutenant-général Herzi Halevi, chef d'état-major, Haliva aurait exprimé:
"L'autorité implique de lourdes responsabilités. La division de renseignement sous ma direction n'a pas rempli les exigences de sa mission".
Le général démissionnaire a également exprimé ses regrets quant à cette
"journée noire"
, affirmant qu'il porterait
"à jamais les douleurs de cette terrible guerre"
, selon la radio militaire israélienne.
En réponse à cette annonce, l'armée a déclaré dans un communiqué que Haliva prendrait sa retraite après la nomination de son successeur par le biais d'un processus de sélection méticuleux et professionnel, en collaboration avec le chef d'état-major et avec l'approbation du ministre de la Défense, tel que rapporté par le quotidien israélien The Jerusalem Post.
Il s'agit de la première démission officielle d'un haut dirigeant au sein de l'armée israélienne, sur fond de pressions croissantes de la société israélienne pour déterminer les responsabilités des militaires dans l'incapacité à détecter et à répondre à l'attaque surprise du Hamas il y a six mois.
Depuis l'attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023, Israël a mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza, faisant près de 1 200 morts selon les autorités israéliennes. Cependant, selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins 34 097 Palestiniens ont été tués depuis cette date, principalement des femmes et des enfants, et 76 980 autres ont été blessés.
La guerre israélienne contre Gaza a entraîné le déplacement interne de 85 % de la population du territoire en raison des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. De plus, 60 % des infrastructures de l'enclave ont été soit endommagées soit détruites, selon l'ONU.
Israël est actuellement confronté à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza. Cependant, les hostilités persistent et les livraisons d'aide demeurent insuffisantes pour répondre à la crise humanitaire en cours.
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