La Cour internationale de Justice (CIJ), l'organe judiciaire principal des Nations Unies qui a son siège à la Haye aux Pays-Bas.
Israël a décidé de comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui examine une plainte déposée par l'Afrique du Sud pour "génocide" dans la bande de Gaza.
Vendredi 29 décembre 2023, Pretoria a déposé une requête devant la CIJ accusant Israël de se livrer à des
"actes de génocide"
contre les Palestiniens à Gaza, selon un communiqué de cette cour de l'ONU, chargée de régler les différends entre États.
"Dans une démarche inédite, Israël a décidé de comparaître devant la Cour internationale de justice de La Haye, qui examine une plainte déposée par l'Afrique du Sud pour génocide à Gaza",
a rapporté, mardi, la société de radiodiffusion publique israélienne (officielle).
La même source a souligné que cette décision
"a été précédée de discussions intensives tenues lundi dans le cabinet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu".
De son côté, le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré au quotidien israélien Yediot Aharonot que
"l'État d'Israël est signataire de la Convention contre le génocide depuis des décennies, et nous ne boycotterons certainement pas la procédure. Nous y répondrons et repousserons cette requête ridicule".
Et Hanegbi d'ajouter:
"L'allégation infondée selon laquelle Israël n'a pas le droit de se défendre est une honte, et nous attendons de tous les pays civilisés qu'ils rallient notre position".
De son côté, le quotidien israélien "Haaretz" a rapporté lundi que "
les services de sécurité et le bureau du procureur général (en Israël) s'inquiètent du fait que la Cour internationale de justice de La Haye puisse accuser Israël d'avoir commis des actes de génocide dans la bande de Gaza, à la demande de l'Afrique du Sud, qui a déposé une requête à cet effet devant la Cour la semaine dernière".
"Un expert juridique de haut niveau chargé de l'affaire à averti ces derniers jours les officiers de l'armée israélienne, y compris le chef d'état-major, Herzi Halevi, qu'il existe un danger réel que la CIJ rende une ordonnance judiciaire appelant Israël à cessez-le-feu",
explique "Haaretz".
Selon la même source, l'expert juridique a souligné qu'"
Israël s'engage à respecter les décisions de la CIJ".
"Haaretz" ajoute que
"l'armée et le bureau du procureur se préparent à faire face à cette plainte".
"Selon des experts en droit international, cette mesure pourrait renforcer les allégations de génocide contre Israël, et entrainer ainsi son isolement diplomatique, son boycott ou encore l'imposition de sanctions contre Tel-Aviv ou contre des entreprises israéliennes",
souligne le quotidien israélien de centre gauche.
"Contrairement à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui peut poursuivre des individus (accusés d'avoir commis les crimes les plus graves, ndlr), la Cour internationale de justice règle les différends entre États",
indique "Haaretz" qui ajoute:
"Israël ne reconnaît pas la compétence de la CPI, qui mène des enquêtes sur les crimes de guerre présumés commis par les Israéliens et les Palestiniens, notamment dans le cadre de la guerre en cours".
L'État d'Israël est signataire de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide.
Le 21 novembre 2023, Pretoria a suspendu ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv et rappelé ses diplomates pour protester contre les attaques israéliennes dévastatrices dans la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, l'armée de l'État hébreu mène une guerre dévastatrice dans l'enclave palestinienne de Gaza. Au moins 21 978 Palestiniens ont été tués et 57 697 blessés depuis.
Le conflit a provoqué des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités gazaouies et l'ONU.
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