ÉDITION:

Iran : Un ressortissant belge écope de 40 ans de prison pour espionnage et crimes financiers

23:1110/01/2023, mardi
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Une manifestation de solidarité avec le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele à Bruxelles, le 25 décembre 2022. @ FRANÇOIS WALSCHAERTS / AFP
Une manifestation de solidarité avec le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele à Bruxelles, le 25 décembre 2022. @ FRANÇOIS WALSCHAERTS / AFP

La justice iranienne a condamné un ressortissant belge à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour quatre chefs d'inculpation, dont l'espionnage et certains crimes financiers.

Olivier Vandecasteele, arrêté en février de l'année dernière par les agences de sécurité iraniennes, a été condamné en première instance, mardi, pour quatre chefs d'inculpation, selon le journal Mizan News, organe du pouvoir judiciaire iranien.

Pour les faits d’
"espionnage pour le compte d'agences de renseignement étrangères"
et de
"collaboration avec le gouvernement américain hostile à la République islamique"
, l'ancien travailleur humanitaire âgé de 41 ans, a écopé de douze ans et demi de prison pour les deux charges.
Il a par ailleurs écopé de deux ans et demi de prison et 74 coups de fouet pour
"contrebande de devises pour un montant de 500 000 dollars"
.

Vandecasteele a également été reconnu coupable de blanchiment d'argent pour le même montant, ce qui lui vaut une autre peine de douze ans et demi de prison.

Le verdict étant préliminaire, il peut faire l'objet d'un recours devant la cour d'appel dans un délai de 20 jours ouvrables, ont indiqué les autorités judiciaires iraniennes.

La famille de Vandecasteele avait déclaré, le mois dernier, qu'elle avait été informée, lors d'une réunion avec le Premier ministre belge, qu'il serait condamné à une peine de 28 ans de prison.

La semaine dernière, les médias d'État iraniens ont déclaré que Vandecasteele était venu dans le pays
"sous couvert d'activités humanitaires"
dans le but d'espionner pour le compte d'agences de renseignement étrangères et de perturber la sécurité intérieure du pays.
Le ressortissant belge, qui travaillait auparavant pour le Conseil norvégien pour les réfugiés, a rejeté ces accusations, tandis que les autorités belges ont qualifié son maintien en détention d’
"arbitraire"
.
Le mois dernier, le ministre belge de la Justice a déclaré que Vandecasteele avait été arrêté en Iran sur la base d'une
"série d'accusations montées de toutes pièces"
.

Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, a réagi à ces condamnations sur Twitter, mardi, déclarant que l'ambassadeur d'Iran à Bruxelles serait convoqué en signe de protestation.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Masoud Setayeshi, avait déclaré, la semaine dernière, qu'un acte d'accusation pour espionnage avait été établi contre le ressortissant belge, le 9 novembre.

Il a également fait part d'actes d'accusation contre deux ressortissants français arrêtés pour
"espionnage"
, sans révéler leur identité.

L'Iran a été secoué par des manifestations de grande ampleur ces derniers mois, déclenchées par la mort d'une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, lors de sa garde à vue à la mi-septembre.

Plus tôt dans la journée de mardi, le ministère iranien du Renseignement a déclaré avoir arrêté au moins 13 personnes appartenant à six réseaux d'
"espionnage et de terrorisme"
qui seraient liés au Mossad, l'agence de renseignement israélienne.

Il a précisé que ces réseaux avaient été identifiés dans les provinces de Téhéran, d'Ispahan, de Yazd, d'Azerbaïdjan-Occidental et de Golestan, et que leur tête pensante était basée dans un pays européen.

#Belgique
#espionnage
#Iran
#Olivier Vandecasteele

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