D'intenses combats font rage mercredi à Khan Younès, notamment près d'hôpitaux, dans cette ville du sud de la bande de Gaza devenue l'épicentre des combats entre l'armée israélienne et le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Alors que la situation humanitaire est chaque jour plus grave dans le territoire palestinien assiégé et que les familles des otages israéliens à Gaza accentuent leur pression pour leur libération, des discussions ont lieu notamment au Caire en vue d'obtenir une trêve.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérée fin novembre lors d'une trêve en échange de prisonniers palestiniens. Selon le même décompte, 132 otages sont toujours dans le territoire, dont 28 seraient morts.
Ordre d'évacuation
Des milliers de déplacés dans les hôpitaux Nasser et Al-Amal ont été contraints de partir pendant la nuit et ce matin pour Rafah.
Mais Rafah n'est pas épargné. Des hommes et femmes se sont recueillis mercredi devant des dépouilles de proches tués dans des bombardements, déposées à même le sol devant une morgue, selon un journaliste de l'AFP.
"Encerclé"
Shafiq al-Taluli, un poète de 54 ans a dit lui être coincé dans un établissement scolaire géré par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Al-Mawasi, secteur entre Khan Younès et Rafah dans lequel il s'était réfugié avec d'autres déplacés.
On a été encerclé par des chars israéliens et l'armée nous a ordonné de ne pas sortir (...) ceux qui n'ont pas obéi ont été tués.