Crédit Photo : Narinder NANU / AFP
Un homme achète des paquets d'épices MDH dans un magasin d'Amritsar en Inde, le 21 mai 2024.
L'Agence indienne de régulation des épices a initié des contrôles dans les usines de transformation d'épices des entreprises MDH et Everest dont des produits ont été interdits de commercialisation par certains pays après des analyses ayant révélé la présence d'oxyde d'éthylène, a rapporté la presse mardi.
La semaine dernière, le Népal a imposé des interdictions sur l'importation et la vente de certains produits à base d'épices des deux entreprises, après Hong Kong et Singapour. Ces interdictions ont été imposées après des analyses ayant révélé la présence d'oxyde d'éthylène, selon les médias.
Le contrôle des usines de ces sociétés, qui représentent ensemble plus d'un quart du marché indien des épices, doit permettre de s'assurer qu'elles respectent les normes mondiales, selon Economic Times.
Ces contrôles interviennent après que la Spices Board of India, agence nationale de régulation des épices, a ordonné, au début du mois, aux exportateurs de
"tester les matières premières, les auxiliaires technologiques, les matériaux d'emballage et les produits finis
" pour détecter l'éventuelle présence d'oxyde d'éthylène.
La Spices Board n'a pas réagi dans l'immédiat et la date exacte du début des contrôles dans les usines n'a pas été précisée dans la presse. L'Agence a demandé aux producteurs d'éviter d'utiliser l'oxyde d'éthylène pour la stérilisation en optant pour des
, notamment la vapeur.
Les entreprises visées nient que leurs épices présentent un risque pour la santé. MDH avait affirmé le mois dernier que ces accusations étaient
"fausses et ne reposaient sur aucune preuve"
. Outre son utilisation comme pesticide, l'oxyde d'éthylène, gaz inodore et incolore, est utilisé principalement comme désinfectant et classé comme "agent cancérogène".
Son utilisation est interdite dans l'Union Européenne depuis 2011 en tant que
"produit de protection des denrées alimentaires et des aliments pour animaux"
, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Les principaux importateurs, dont l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont également demandé des informations supplémentaires ou envisagent de prendre des mesures de contrôle de la qualité supplémentaires, ont rapporté les médias indiens.
Au début du mois, le groupe Initiative pour la recherche sur le commerce mondial (GTRI) a averti que si la Chine, principal importateur, suivait le mouvement, les exportations indiennes d'épices
"pourraient connaître une baisse spectaculaire
".
L'Inde est un important producteur d'épices, qui représente environ 12% des exportations mondiales, soit 4,25 milliards de dollars au total l'année dernière, selon le GTRI.
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