Les élections législatives en Inde voient Narendra Modi affronter des rivaux sous l'ombre d'enquêtes pénales, tandis que l'opposition dénonce une ingérence judiciaire. Arvind Kejriwal et Rahul Gandhi parmi les figures clés dans cette lutte politique acharnée.
Les principaux rivaux du Premier ministre indien Narendra Modi, accusant ce dernier d'avoir instrumentalisé la justice contre eux de manière injuste, se préparent à voter samedi à New Delhi dans le cadre des élections législatives.
Narendra Modi, âgé de 73 ans, demeure extrêmement populaire après une décennie au pouvoir, et son parti, le Bharatiya Janata (BJP), semble en bonne position pour remporter ces élections nationales, qui s'étendent sur six semaines, pour la troisième fois consécutive.
Arvind Kejriwal, 55 ans, ministre en chef de Delhi et l'un des principaux dirigeants de l'alliance d'opposition INDIA, aux côtés de Rahul Gandhi, chef du parti du Congrès, a été libéré le 10 mai après plusieurs semaines de détention dans le cadre d'une affaire de criminalité financière.
La Cour suprême l'a libéré il y a deux semaines, lui permettant de reprendre sa campagne électorale, au cours de laquelle il a exhorté les Indiens à voter contre ce qu'il qualifie de "dictature" émergente.
Rahul Gandhi, âgé de 53 ans, membre d'une dynastie de Premiers ministres indiens, a été reconnu coupable de diffamation l'année dernière, mais cette décision de justice a été suspendue par une juridiction supérieure, lui permettant de reprendre ses activités politiques.
En février, les autorités ont gelé plusieurs comptes bancaires du parti du Congrès dans le cadre d'un différend en cours concernant les déclarations de revenus datant de cinq ans, ce qui a eu un impact significatif sur la capacité du parti à mener campagne pour les élections.
Les opposants politiques et les organisations internationales de défense des droits tirent depuis longtemps la sonnette d'alarme concernant le rétrécissement de l'espace démocratique en Inde.
L'Inde, le pays le plus peuplé du monde avec plus de 968 millions d'électeurs, vote en sept phases sur six semaines pour gérer la logistique complexe des élections.
Le taux de participation est en baisse par rapport aux dernières élections nationales de 2019, en raison de l'anticipation d'une victoire probable de Narendra Modi et des températures plus élevées que la normale à l'approche de l'été.
Le changement climatique est identifié comme la cause des vagues de chaleur plus longues, plus fréquentes et plus intenses en Asie, cette région se réchauffant plus rapidement que la moyenne mondiale.