Inde: des journalistes ciblés par le logiciel espion Pegasus

11:2628/12/2023, jeudi
AFP
Le photographe de l'Agence France-Presse (AFP), Sajjad Hussain, travaille près de la Porte de l'Inde lors d'un confinement national imposé par le gouvernement en tant que mesure préventive contre la propagation du coronavirus COVID-19 à New Delhi le 9 avril 2020.
Crédit Photo : NEW DELHI / AFP (archive)
Le photographe de l'Agence France-Presse (AFP), Sajjad Hussain, travaille près de la Porte de l'Inde lors d'un confinement national imposé par le gouvernement en tant que mesure préventive contre la propagation du coronavirus COVID-19 à New Delhi le 9 avril 2020.

Le gouvernement indien a récemment ciblé des journalistes de premier plan avec le logiciel espion Pegasus, affirment Amnesty International et le Washington Post, dans une enquête conjointe publiée jeudi.

"De plus en plus, les journalistes en Inde sont confrontés à la menace d'une surveillance illégale, simplement parce qu'ils font leur travail, ainsi qu'à d'autres outils de répression, comme l'emprisonnement en vertu de lois draconiennes, les campagnes de diffamation, le harcèlement et l'intimidation"
, a déclaré Donncha O Cearbhaill, responsable du Security Lab d'Amnesty.

Le rapport évoque les cas des journalistes Siddharth Varadarajan (The Wire) et Anand Mangnale (The Organized Crime and Corruption Reporting Project), dont l'analyse des IPhone a révélé des traces de la présence de Pegasus.


L'attaque remonte à octobre 2023 pour Siddharth Varadarajan, dont il s'est par ailleurs avéré qu'il avait déjà été ciblé par le logiciel espion dès 2018, selon l'ONG.

Le gouvernement indien n'a pas réagi dans l'immédiat, mais New Delhi avait nié des accusations portées en 2021 sur son recours à Pegasus pour surveiller des opposants politiques, des militants et des journalistes.


En 2021, 17 médias internationaux avaient révélé que le logiciel Pegasus, conçu par la société israélienne NSO, avait été utilisé pour espionner les téléphones de centaines de femmes et d'hommes politiques, de journalistes, de militants des droits humains ou de chefs d'entreprise à travers le monde.

Le mois dernier, les médias indiens avaient rapporté que les services de cybersécurité du pays menaient une enquête sur des accusations d'écoutes téléphoniques émises par des politiciens de l'opposition, qui ont reçu un message d'alerte d'Apple au sujet d
'"attaquants parrainés par l'Etat".

Ashwini Vaishnaw, le ministre chargé de l'Electronique et des Technologies de l'information, avait alors déclaré que le gouvernement était
"préoccupé"
par ces plaintes.

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