Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP
Les migrants sans-abri en Ile-de-France sont victimes de violences policières "systémiques" et "massivement sous-estimées", accuse un collectif d’associations et de lanceurs d’alerte dans un rapport relayé par des médias français.
Le document diffusé par un collectif d'organisations et de lanceurs d'alerte est publié trois ans jour pour jour après l'évacuation brutale par les forces de l'ordre d'un campement d'exilés installé place de la République, précise la radio "Europe1" sur son site.
"En dehors de cette séquence d'indignation unanime, ces violences perdurent dans le plus grand silence et se poursuivent sous différentes formes: harcèlement, évictions de lieux de vie, destructions de biens, violences verbales et physiques",
soulignent les auteurs relevant la
de ces actes à Paris et sa périphérie depuis que les situations de campements ont émergé sur fond de crise migratoire, rapporte encore Europe1.
Entre 2015 et 2023, le collectif a
"comptabilisé et documenté 450 témoignages de violences policières commises envers les personnes exilées".
Les violences déclarées, qui peuvent se cumuler, concernent neuf fois sur dix (88%) des
de lieux de vie ou des
"dispersions dans l'espace public"
, problématiques lorsqu'elles ne sont pas accompagnées d'une solution de mise à l'abri, détaille le rapport.
Une fois sur trois (33%), il s'agit de confiscations ou de destructions de biens et dans 30% des cas d'
Un sondage réalisé par le collectif dans les principaux lieux de campements révèle que sur les 93 exilés interrogés, 81% déclarent avoir été victimes de violences policières, à plusieurs reprises dans 66% des cas, souligné le média français ajoutant qu'à l'approche des Jeux olympiques de Paris, les associations sont convaincues que les forces de l'ordre vont
"accélérer ces pratiques"
, qui vont de pair avec un
"nettoyage social de l'espace public".
#France
#Migrants
#Violences policières
#Immigration
#Paris