Crédit Photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Les travailleurs vivaient dans des conditions qualifiées de "contraires à la dignité humaine" par l'Inspection du travail, parfois entassés à 12 personnes dans deux petits appartements, où les matelas manquaient.
Trois employeurs du vignoble bordelais ont été condamnés mardi à des peines allant de un à trois ans de prison pour "traite d'êtres humains", a indiqué le parquet de Libourne (est de la France).
Ils exploitaient des personnes en situation irrégulière et les logeaient dans des conditions qualifiées de
"contraires à la dignité humaine"
par l'Inspection du travail, rapporte le site "Infomigrants".
Les victimes sont des travailleurs immigrés marocains, des hommes et une femme, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années. Ils avaient versé entre 8 000 et 10 000 euros aux prévenus, entre janvier 2021 et janvier 2024, pour venir travailler dans le vignoble, précise le même média.
Ils s'étaient vu promettre en contrepartie un contrat de travail payé au Smic, un logement et un titre de séjour, mais ces engagements n'ont jamais été tenus, selon les enquêteurs.
Les contrats de travail n'étaient pas délivrés, les semaines pouvaient atteindre 62 heures sans compensation, et aucun titre de séjour régulier n'était fourni, souligne Infomigrants.
Les travailleurs vivaient dans des conditions qualifiées de
"contraires à la dignité humaine"
par l'Inspection du travail, parfois entassés à 12 personnes dans deux petits appartements, où les matelas manquaient.
Le principal prévenu, présenté comme le patron officieux d'une société de prestation de travaux viticoles servant d'intermédiaire habituel entre saisonniers et châteaux, a été condamné à trois ans d'emprisonnement, conformément aux réquisitions du parquet, pour
"traite d'êtres humains",
"soumission à des conditions de travail indignes"
et
, indique la même source.
Sa compagne, poursuivie pour les mêmes faits, a été condamnée à deux ans d'emprisonnement, dont un avec sursis probatoire pendant deux ans, précise le site ajoutant qu'un Marocain de 46 ans, présenté comme le recruteur du couple, a été condamné à un an de DDSE.
La société de prestation de travaux viticoles mise en cause a été condamnée à une amende de 75 000 euros, assortie d'une interdiction définitive d'exercer, et ses biens saisis ont été confisqués, note enfin le même média.
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