HCDH: Les actions d'Israël dans le nord de Gaza pourraient être considérées comme "des crimes contre l'humanité"

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Volker Turk a déclaré que le nord de la Bande de Gaza vit ses "heures les plus sombres du conflit de Gaza", appelant les dirigeants mondiaux à agir.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme a déclaré, ce vendredi, que les actions d'Israël dans le nord de Gaza pourraient être considérées comme des "atrocités criminelles, incluant de possibles crimes contre l'humanité".

Dans un communiqué, Volker Turk a déclaré que le nord de la Bande de Gaza vit ses

"heures les plus sombres du conflit de Gaza"

, appelant les dirigeants mondiaux à agir. Et d'ajouter:

Le nord de Gaza est bombardé non-stop.

"L'armée israélienne a ordonné le déplacement de centaines de milliers de personnes, sans garantie de retour. Mais il n'y a aucun moyen sûr de partir: les bombes continuent de tomber; l'armée israélienne sépare les familles et arrête de nombreuses personnes et ceux qui fuient auraient été ciblés par de tirs".

"La situation empire de jour en jour, ce qui est inimaginable. Les politiques et pratiques du gouvernement israélien dans le nord de Gaza risquent de vider la région de tous les Palestiniens",

a-t-il déclaré, avant d'avertir:

"Nous sommes confrontés à ce qui pourrait s'apparenter à des atrocités criminelles, incluant de possibles crimes contre l'humanité".

Soulignant que l'accès au nord de Gaza est

"extrêmement limité"

, le Haut-Commissaire a déclaré que

"pratiquement aucune aide n'est parvenue dans la région depuis des semaines, des restrictions illégales subsistent et de nombreuses personnes sont désormais confrontées à la famine".

Il a noté que plus de 150 000 personnes seraient déjà mortes, blessées ou portées disparues à Gaza.

"Ma crainte la plus grande est que, compte tenu de l'intensité, de l'ampleur, de l'échelle et de la nature flagrante de l'opération israélienne en cours dans le nord de Gaza, ce bilan puisse augmenter considérablement"

, a-t-il alerté.

Volker Turk a déclaré que les États ont le devoir, en vertu des Conventions de Genève, de garantir le respect du droit international humanitaire.

"À tous les dirigeants du monde, je vous rappelle votre responsabilité de garantir le respect du droit international humanitaire tel qu'il est défini dans les Conventions de Genève. Il s'agit de normes universellement acceptées et contraignantes élaborées pour préserver le strict minimum d'humanité"

, a-t-il déclaré, avant d'ajouter:

"Je vous implore de donner la priorité à la protection des civils et aux droits de l'Homme, et de ne pas abandonner ce minimum d'humanité".

Israël poursuit son offensive dévastatrice sur Gaza depuis l'attaque du 7 Octobre perpétrée par le groupe de résistance palestinien Hamas, et ce, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Plus de 42 800 personnes ont été tuées depuis cette date, principalement des femmes et des enfants, et plus de 100 500 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires locales.

L'offensive israélienne a causé le déplacement de la quasi-totalité de la population de l'enclave sur fond d'état de siège permanent qui a causé de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.

Israël a comparu devant la Cour internationale de justice pour des accusations de génocide pour ses agissements à Gaza.