Géorgie: Nouvelle journée de manifestations massives à Tbilissi après le report des négociations avec l'UE

10:5815/12/2024, dimanche
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Des manifestants anti-gouvernementaux se rassemblent devant le bâtiment du parlement alors que les membres du parlement élisent un nouveau président à Tbilissi, le 14 décembre 2024. L'ex-footballeur géorgien Mikheil Kavelashvili, devenu politicien d'extrême droite, devrait devenir le prochain président de Tbilissi lors d'une élection indirecte samedi, dénoncée comme "illégitime" par l'actuel dirigeant pro-UE. Il devrait être élu par un collège électoral contrôlé par Rêve géorgien, après que le parti a aboli le recours au vote populaire pour élire le président en vertu de changements constitutionnels controversés adoptés en 2017.
Crédit Photo : Giorgi ARJEVANIDZE / AFP
Des manifestants anti-gouvernementaux se rassemblent devant le bâtiment du parlement alors que les membres du parlement élisent un nouveau président à Tbilissi, le 14 décembre 2024. L'ex-footballeur géorgien Mikheil Kavelashvili, devenu politicien d'extrême droite, devrait devenir le prochain président de Tbilissi lors d'une élection indirecte samedi, dénoncée comme "illégitime" par l'actuel dirigeant pro-UE. Il devrait être élu par un collège électoral contrôlé par Rêve géorgien, après que le parti a aboli le recours au vote populaire pour élire le président en vertu de changements constitutionnels controversés adoptés en 2017.

Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale géorgienne, Tbilissi, samedi, pour protester contre la décision du Premier ministre Irakli Kobakhidze de repousser les négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE) jusqu'à la fin de 2028.

Les manifestants, en majorité pro-européens, ont exprimé leur colère en parcourant les artères principales de la ville.


Cette mobilisation fait suite à l'annonce controversée faite le 28 novembre dernier par Kobakhidze, selon laquelle la Géorgie suspendait ses négociations d'adhésion en raison d'une prétendue
"ingérence politique européenne"
et d'
"extorsion"
liée aux fonds de l'UE.

Néanmoins, il avait assuré que la Géorgie poursuivrait ses efforts pour rejoindre l'UE d'ici 2030.

Par ailleurs, dans ce climat de tension, la présidente géorgienne Salome Zurabishvili, qui avait qualifié le processus électoral législatif du 26 octobre dernier d'illégitime, s'est exprimée sur la situation, attirant l'attention nationale et internationale.


Elle a ainsi exprimé son inquiétude face à la décision du gouvernement de repousser les négociations avec l'Union européenne jusqu'en 2028, une décision qu'elle juge contraire aux aspirations pro-européennes de la population géorgienne.


Les manifestations, qui ont éclaté suite à une résolution du Parlement européen appelant à de nouvelles élections législatives après les scrutins controversés du 26 octobre, continuent de mobiliser l'opposition et les partisans d'une intégration européenne. Ces événements ont engendré une vague de mécontentement sans précédent, mettant en lumière les divisions politiques croissantes au sein du pays.


La situation dans le pays demeure tendue avec l'annonce de manifestations d'ampleur prévues dans les jours à venir.


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