Depuis près de deux mois, le Mozambique est le théâtre de manifestations post-électorales qui ont coûté la vie à plus de 100 personnes, dont des enfants, selon des organisations de défense des droits de l'homme.
Contexte des troubles
Les manifestations ont éclaté après la mort de deux figures de l'opposition, assassinées le 18 octobre dans leur voiture par des individus non identifiés. Ces meurtres, qualifiés d'assassinats politiques, ont exacerbé les tensions issues de l'élection présidentielle controversée du 9 octobre.
Accusations de violence et réactions internationales
Les autorités mozambicaines décrivent ces manifestations comme violentes et affirment qu'elles doivent être réprimées.
Cependant, des groupes de défense des droits de l'homme accusent les forces de sécurité de recourir à une force excessive, allant jusqu'à tirer sur des manifestants pacifiques. Les autorités n'ont pas répondu à ces accusations ni commenté le bilan.
Élection contestée
Daniel Chapo, le candidat du Frelimo, a été déclaré vainqueur et doit succéder à Filipe Nyusi, actuel président ayant effectué deux mandats.
Bien que son investiture soit prévue pour le 15 janvier, le résultat de l’élection n’a pas encore été validé par le Conseil constitutionnel en raison des recours déposés par l’opposition.
Pressions sur le Frelimo
Ces manifestations représentent l’un des plus grands défis au pouvoir du Frelimo, qui gouverne le Mozambique depuis près d’un demi-siècle. Ce pays d’Afrique australe, marqué par une guerre civile de 15 ans entre 1977 et 1992, traverse une nouvelle crise politique majeure.