Président français, Emmanuel Macron.
Le président français Emmanuel Macron plaide pour "regarder le passé en face" en ce qui concerne le génocide du Rwanda, dans une vidéo diffusée, dimanche, à l'attention des Rwandais et largement relayée sur les réseaux sociaux.
"La France assume tout et exactement cela dans les termes que j'ai employés"
en 2021, a fait savoir le chef de l'État, se refusant d'
"ajouter"
ou à
"retrancher"
quoi que ce soit du discours prononcé il y a presque trois ans au cours de son déplacement à Kigali.
Et de poursuivre:
"Le passé devait être nommé. Le passé doit continuer d'être analysé, étudié par nos historiens dans les meilleures conditions (...), et puis le travail doit se poursuivre aussi pour que ce passé soit transmis".
Emmanuel Macron en a profité pour saluer le travail de ceux qui ont œuvré pour que
"les archives soient préservées, parfois constituées, que les témoignages soient consolidés et pour que le travail se poursuive".
"Dans cette journée, je voulais ici vous redire mon attachement, mon affection profonde, et réassumer ces mots du 27 mai 2021 et vous dire que ma volonté profonde, celle de la France, c'est que nous continuions d'avancer ensemble main dans la main en nous souvenant toujours, mais avec cette volonté d'espérance qui ne peut se bâtir que quand le passé est regardé ensemble et assumé, mais avec cette volonté chevillée au corps, de bâtir un partenariat nouveau avec le Rwanda, avec toute la sous-région, avec le continent africain. C'est cela qui anime la France et c'est ce que nous œuvrons chaque jour"
a-t-il poursuivi, se disant
"de tout cœur"
avec les Rwandais en cette journée commémorative.
Pour rappel, le 6 avril 1994 marque un tournant dans l'Histoire du Rwanda.
Le président du pays, Juvénal Habyarimana, est assassiné dans un attentat visant l'avion dans lequel il voyageait. Il s'agit de la première étape qui vise à renverser le pouvoir par un coup d'État, et déclenchera le dramatique génocide des Tutsi au Rwanda.
La France, gouvernée à l'époque par le président François Mitterrand, est soupçonnée d'avoir joué un rôle en soutenant le génocide des Tutsi, mais ne reconnaîtra des
"erreurs politiques"
qu'en 2007, tout en niant son implication.
D'après l'ONU, plus de 800 000 personnes ont perdu la vie entre le 7 avril 1994 et le mois de juillet de la même année, victimes d'un véritable massacre.
Il faudra d'ailleurs attendre 1998 pour qu'une
"mission d'information parlementaire sur le Rwanda"
ne soit diligentée pour éclaircir le rôle de Paris et son degré de participation.
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